Une autre fois, Alexandre Adler, zélateur sioniste, se mêle des affaires de lAlgérie. Une nouvelle fois, on le retrouve dans le rôle de lami qui vous veut du bien. En toute fidélité, bien entendu, à lesprit de la fameuse fable : le corbeau et le renard. Cette fois lindividu ségare dans la question du Sahel, cette immense bande quon présente comme explosive et quon savait vouée à tous les troubles depuis la divulgation de ses immenses potentialités énergétiques, source de convoitises des grandes puissances bouffeuses dénergie.
Depuis, comme par enchantement, rien nest plus halal dans le Sahel. On ny retrouve que linterdit : drogue, cigarettes, véhicules volés, fausses monnaies, armes, kidnappings, etc. Une vaste région ou foisonnent les Camatte, les honorables ONG, et dautres âmes charitables qui se rapprochent et sintègrent si facilement aux populations, dont les Touaregs, ces Samouraïs du Couchant. Et cest à se demander si tout ce beau monde nest finalement pas plus nombreux que lensemble des «outlaws» qui y circulent. Mais là nest pas le souci dAdler. Lui, son commerce, cest la propagande et les morsures venimeuses. Lui nous dit que dans le Sahel «une solution politique se dessine pourtant, à laquelle la France est malheureusement réticente : lextension dune souveraineté informelle de lAlgérie vers ces régions (du voisinage algérien, NDLR) à labandon, compensée par un assainissement définitif du flan ouest au profit du Maroc» (Tindouf et le Sahara Occidental, ndds).
Et voilà, le personnage nous demande allégrement de renier la clause africaine que nous avions fait nôtre, sur les frontières héritées du colonialisme. Un Pôvr c&, comme dirait Sarkozy, décide de nous octroyer une «souveraineté informelle» sur des terres reconnues universellement appartenir à des frères à nous et que nous défendrons autant que possible si lon venait à y toucher. Et contre quoi nous propulsera-t-on au rôle de supplétif officiel de lOccident ? Contre le lâchage des Sahraouis, nous dit cette proposition inqualifiable.
LAlgérie ne convoite ni terres marocaines ni terres sahraouies, répétait avant-hier Abdelaziz Belkhadem dans une Algérie en pleine guerre contre linformel. Adler doit savoir que le genre de marché quil propose peut trouver une oreille attentive à Rabat ou à Tel-Aviv, mais pas à Alger.
M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr.)
Le Jeune Indépendant, 28/9/2010
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