Le député Vlaams Belang Filip Dewinter a conseillé pendant plusieurs années une association suspectée d’espionnage pour la Chine par la Sûreté de l’État.
Des frais lui ont été remboursés dans ce cadre et il a notamment rencontré le directeur de la police fédérale sur demande des Chinois, rapporte Het Laatste Nieuws lundi. Le parquet étudie le dossier.
Une ASBL anversoise a tenté pendant cinq ans d’établir un réseau politique et d’affaires dans le pays, avec le soutien des autorités chinoises. L’association organisait surtout des événements culturels et essayait par ce biais d’attirer personnalités politiques et du monde des affaires.
La Sûreté de l’État a mené l’enquête et a constaté que l’organisation se livrait à des «activités d’ingérence», c’est-à-dire qu’elle tentait d’influencer les processus de décision belges.
Le fondateur de l’ASBL, le Chinois Shao Changchun, a été extradé vers son pays l’an dernier. Les enquêteurs ont découvert que Filip Dewinter entretenait des liens étroits avec lui et son association. Sur leur demande, il a dîné avec le directeur de la police fédérale, s’est rendu plusieurs fois en Chine, a rencontré l’ambassadeur d’Ouzbékistan et a passé cinq jours au Kazakhstan. Le tout financé par l’ASBL suspecte.
Le dossier est désormais dans les mains du parquet. Dewinter nie avoir été au courant de liens entre l’organisation et le gouvernement chinois.
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