Agustín Ferrer Casas, 47 ans, est l’un des plus grands auteurs de bandes dessinées de l’Espagne. Connu pour ses productions dans lesquelles il mélange histoire et fiction, vient de signer un nouveau travail sur l’histoire contemporaine de l’Algérie sous le titre de « Lettres d’Alger ». Un travail qui lui a valu le prix Manchacómic Award 2016.
« Sans plonger à fond sur le contenu », signale Agustín, « il s’agit d’un thriller politique dont les faits ont lieu dans l’Algérie actuelle après la fin du Printemps Arabe qui a laissé des effets bien visibles sur les pays voisins. Mais avant d’en arriver là, on passe en revue l’histoire récente de l’Algérie en tant que colonie française dans sa lutte pour l’indépendance acquise en 1962. Le tout raconté par l’un des nombreux pieds-noirs, les colons français qui ont regagné la métropole et qui, cinquante ans après, retourne dans ce pays du Maghreb en quête d’une partie de son passé « .
La plupart de ses histoires se déroulent dans les années 60, une époque de guerre froide entre deux blocs confrontés pour des raisons idéologiques économiques. Et avec une décolonisation partielle de la part de l’Occident de pays dont les frontières ont été délimitées à l’aide d’une règle et un crayon en faisant fi des conséquences sur les groupes ethniques, les tribus et les autres éléments culturels. Une réalité qui se trouve à l’origine des nombreux conflits africains.
L’héros de l’histoire est Denisse, le fils aîné de la famille Raynaud, des colons français. Née en Algérie, Denisse se considère français, comme tous les pieds-noirs. Au cours de la bataille d’Alger, il émigre à Marseille avec ses parents.
Cinquante ans plus tard, il décide de rentrer à Alger pour retrouver une partie de son passé. Ce processus lui rappelle son adolescence au début des années 60 et la raison de son retour. Une fois en Algérie, il tente de récupérer le fruit d’un amour adolescent furtif, car il pèse sur sa conscience comme un abandon.
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