Le Gouvernement sahraoui « regrette » le veto de Paris contre l’envoi d’une mission d’enquête à El Aaiun

Bir Lehlu, 17/11/2010 (SPS) Le Gouvernement sahraoui a regretté le veto de Paris, mardi au Conseil de sécurité, contre l’envoi d’une mission d’enquête sur la massacre perpétré par les forces armées marocaines contre le camp de Gdeim Izik et contre des manifestants à El Aaiun, a déclaré le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek.

« Le gouvernement de la RASD et le Front POLISARIO regrettent profondément que la France, membre permanent du Conseil de Sécurité et ayant droit de veto, s’est opposée vigoureusement à la volonté manifeste exprimée par les autres membres du Conseil en vue de l’envoi rapide d’une commission internationale d’enquête (à El Aaiun) et ce après avoir constater l’isolement dans lequel elle s’est retrouvée », a souligné la déclaration écrite, parvenue à SPS.

Toutefois, le Gouvernement sahraoui a « enregistré favorablement » la décision du Conseil de sécurité de « tenir une session spéciale pour connaître l’état de la situation au Sahara Occidental suite au violents assauts des troupes marocaines contre la population civile à Gdeim Izik et à la ville d’El Aaiun et ce malgré l’opposition acharnée du Maroc et son allié français ».

Aussi, la partie sahraouie a « accueilli favorablement » le fait que le Conseil de Sécurité ait « déploré la violence utilisée par les troupes marocaines contre une population composée de femmes, d’enfants et de personnes âgées ».

La déclaration note enfin le fait que le rapport présenté au conseil par le département des Opérations du maintien de la paix onusien ait « reconnu que le personnel des Nations Unies sur place a été empêché par le Gouvernement marocain de suivre les événements graves et connaître la vérité ».

Le Conseil de sécurité a « déploré » mardi la violence qui a caractérisé les derniers événements qui s’étaient produits la semaine dernière dans les camps sahraouis, mais la demande de l’envoi d’une mission d’enquête de l’ONU sur place a été refusée par la France, rappelle-t-on. (SPS)

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