Agression marocaine contre les populations sahraouies : La communauté internationale plus que jamais solidaire

Quelques jours seulement, après le crime commis par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental, plusieurs ONG internationales et autres associations et syndicats se solidarisent, sans relâche, avec le peuple sahraoui. Amnesty International (AI) a exhorté, hier, le gouvernement espagnol à «s’impliquer activement» dans la défense des droits humains au Sahara Occidental, en raison de la «situation grave» qui prévaut dans la zone après le démantèlement du camp de Gdem- Izik et les émeutes d’El Ayoun. En effet, dans une lettre ouverte adressée par le directeur de AI en Espagne, Esteban Beltran, Amnesty a appelé la ministre des Affaires Etrangères espagnole, Trinidad Jiménez à saisir la tenue des réunions dans les prochains jours avec les représentants de l’Union Européenne, la Russie et les Etats-Unis, pour transformer la situation droits de l’homme au Sahara Occidental «en une priorité internationale.»
L’organisation a également appelé à prendre en considération les attestations des témoins oculaires sur place, pour une enquête internationale sur les faits, soulignant la nécessité d’un mécanisme onusien, pour la protection et la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Cette même organisation a exprimé ses préoccupations de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, notamment: «l’arrestation des prisonniers d’opinion sahraouis, uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit d’expression.» De son côté, l’Alliance pour la solidarité avec le peuple sahraoui en Europe centrale et orientale a «fermement» condamné, hier aussi, le récent massacre commis par les forces marocaines contre les civils sahraouis, au cours du démantèlement du camp de protestation de Gdim-Izik, près de la ville occupée d’El Ayoun, dans une lettre qu’elle a adressée au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon.
L’Alliance a joint sa voix à celles des organisations de la société civile partout dans le monde, réclamant une enquête internationale «immédiate et approfondie» sur l’assaut meurtrier et ses séquelles et la traduction en justice des responsables. Elle a également regretté que les affrontements se sont produits à la veille de la troisième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, qui ont lieu à Manhasset, les 8 et 9 novembre derniers. Le comité de la Sarthe des Amis de la RASD a demandé, quant à lui, l’envoi «en urgence» d’une mission d’enquête onusienne au Sahara Occidental, suite à l’assaut meurtrier donné par les forces marocaines contre un campement de civils sahraouis près d’El Ayoun occupée.
Tout en dénonçant la «complaisance» de la communauté internationale, «incapable de faire respecter ses propres résolutions, pour la mise en œuvre d’un référendum d’autodétermination», le comité suggère que cette mission soit initiée par le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Dans un communiqué, il déplore «très vivement que la France dans la dernière réunion que vient de convoquer le Conseil de sécurité, le 17 novembre, se soit opposée à ce qu’une mission d’enquête soit dépêchée sur place, afin que le Conseil « prenne connaissance au plus près de la situation.» Au niveau de la société civile britannique, plusieurs syndicats ont condamné, hier, à Londres l’attaque perpétrée le 08 novembre contre le «camp de la liberté», appelant le gouvernement à condamner avec la communauté internationale ce massacre.
Dans une déclaration publique, les responsables des syndicats des universités et collèges, de l’Union des sapeurs-pompiers et du syndicat de l’union des services publics et commerciaux, qui comptent parmi les plus importants en Grande-Bretagne, ont affirmé qu’«en tant que syndicalistes, nous ne pouvons pas simplement constater que les droits des gens ordinaires soient foulés aux pieds de cette manière» C’est dire que le désarroi et la condamnation face à l’agression marocaine contre les populations sahraouies est unanime. Que fera l’ONU face à cette levée de boucliers?
Hakim Aichiou
Le Carrefour d’Algérie, 21/11/2010

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