L’Onu réaffirme le droit inaliénable à l’autodétermination de tous les peuples

L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a réaffirmé le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance de tous les peuples des territoires non autonomes dans un projet de résolution adopté vendredi.

L’Assemblée générale a déclaré, dans la résolution relative au 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, que la persistance du colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations est « incompatible » avec la Charte des Nations unies, la déclaration et les principes du droit international. Elle a prié « instamment » les Etats membres de faire tout leur possible pour promouvoir, au sein de l’Onu et des institutions spécialisées et autres organismes des Nations unies, l’adoption de mesures efficaces en vue de l’application intégrale et rapide de la Déclaration à tous les territoires non autonomes auxquels elle est applicable.


Les puissances administratives et les autres Etats membres sont priés de veiller à ce que les activités des intérêts étrangers, économiques et autres, dans les territoires coloniaux, n’aillent pas à l’encontre des intérêts des habitants de ces territoires et n’empêchent pas l’application de la Déclaration.
L’AG de l’ONU a également prié les Etats membres et les organismes des Nations unies de veiller à ce que la souveraineté permanente des territoires coloniaux sur leurs ressources naturelles soit pleinement respectée et sauvegardée. Elle a réaffirmé que des facteurs tels que la superficie du territoire, la situation géographique, la taille de la population et le caractère limité des ressources naturelles ne devraient, en aucun cas, empêcher la population d’un territoire non-autonome d’exercer rapidement son droit inaliénable à l’autodétermination, y compris l’indépendance, conformément à la Déclaration, dont les dispositions sont pleinement applicables aux territoires non-autonomes.
L’AG a également réaffirmé qu’il incombe à toutes les puissances administratives, en vertu de la Charte et conformément à la Déclaration, de créer dans les territoires placés sous leur administration des conditions économiques, sociales et autres qui leur permettent de parvenir à une « véritable autonomie et à l’autosuffisance économique ».
L’AG de l’Onu a prié les puissances administrantes de préserver l’identité culturelle et l’unité nationale des territoires placés sous leur administration et d’encourager l’épanouissement de la culture autochtone pour aider les peuples de ces territoires à exercer sans entrave leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Il incombe à l’Onu de continuer à œuvrer « activement » pour la décolonisation et de redoubler d’efforts pour diffuser le plus largement possible les informations relatives à la décolonisation en vue de « mobiliser encore davantage l’opinion publique internationale en faveur d’une décolonisation complète », selon l’Assemblée générale.

Les Etats membres son priés par l’AG de veiller à l’application intégrale et rapide de la Déclaration et des autres résolutions pertinentes de l’organisation. Les organisations non-gouvernementales, qui s’intéressent en particulier au domaine de la décolonisation, sont invitées à intensifier leur action en coopération avec l’organisation.

L’AG de l’Onu a prié le comité spécial de continuer à veiller à ce que tous les Etats « se conforment pleinement » à la résolution 1514 et aux autres résolutions concernant la décolonisation, de rechercher les moyens les plus appropriés pour assurer l’application rapide et intégrale de la Déclaration à tous les territoires auxquels elle s’applique et de lui faire des propositions précises pour que la Déclaration soit complètement appliquée dans les derniers territoires non-autonomes. Elle a invité tous les Etats à coopérer « pleinement » avec le comité spécial pour qu’il puisse s’acquitter de son mandat.

L’AG des Nations unies avait adopté, lors de sa 15e session, le 14 décembre 1960, la résolution 1514, portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. La Déclaration a permis, au cours des cinquante dernières années, à plus d’une centaine des territoires coloniaux d’accéder à l’indépendance et à plusieurs territoires sous tutelle et non-autonomes d’exercer leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
Ennaharonline/ APS
Commentaire de Diaspora Saharaui : 
Le seul principe qui n’a pas pu être bafoué dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental est le principe des droits des peuples de disposer d’eux-mêmes et à l’autodétermination.
Les alliés du Maroc, la France et les USA, ont tout essayé pour contourner ce principe. En vain. Il constitue la ceinture de sécurité pour l’existence du peuple sahraoui, une existence aujourd’hui menacé par les pratiques génocidaires du gouvernement marocain comme attesté par l’assaut brutale contre le camp de Gdeym Izilk.
 

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