La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a fermement condamné l' »attaque terroriste lâche » contre le ministère des Affaires étrangères mardi à Tripoli, a rapporté mercredi le site d’actualité des Nations Unies.
Dans un communiqué, la MANUL a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a également souligné que les attaques contre les institutions de l’État constituent une attaque contre tous les Libyens.
» « Le terrorisme ne triomphera pas de la décision des Libyens d’avancer dans la construction de leur État et de renoncer à la violence ». Nous n’accepterons aucune attaque contre une institution de l’État, en particulier celle d’un groupe terroriste. Nous travaillerons avec le peuple libyen pour empêcher les groupes terroristes de faire de la Libye un refuge ou une arène pour leurs crimes « , a déclaré Ghassan Salamé, le représentant spécial du Secrétaire général en Libye.
Après l’attentat, Salamé a pris contact avec le Gouvernement de l’Accord National pour dénoncer l’acte terroriste, lui présenter ses condoléances et lui demander d’améliorer la protection des institutions publiques. La Mission suit avec les autorités de Tripoli le déroulement de ce tragique incident et est prête à apporter son soutien.
Selon un communiqué du gouvernement, des terroristes de l’ISIS ont fait exploser une voiture piégée près du ministère, ce qui a fait venir rapidement les forces de sécurité sur les lieux. Peu de temps après, un agresseur s’est immolé au deuxième étage de l’immeuble et un autre est mort lorsque la valise qu’il portait a explosé.
Jusqu’à présent, au moins trois personnes auraient été tuées et plus de 15 blessées.
Le gouvernement d’Accord national a été formé aux termes d’un accord politique national, soutenu par l’ONU, en décembre 2015. Sa formation a été saluée par le Conseil de sécurité en tant que « seul gouvernement légitime de la Libye ».
La Libye est en proie à une situation sécuritaire de plus en plus en plus instable malgré les pourparlers qui ont eu lieu ces derniers mois pour tenter de faire avancer un processus politique avec notamment la tenue d’élections en 2019. Malgré les efforts déployés pour rétablir la paix et la sécurité en Libye, le pays reste en proie à des actes de violence souvent perpétrés par des groupes terroristes.
Le sud-est du pays a été touché par un attentat meurtrier fin novembre contre un commissariat de police.La Mission
D’autre part, la caserne militaire de la « Dixième Brigade » dirigée par le maréchal Halifa Hafter, l’homme fort de l’est de la Libye, a été attaquée jeudi par des rebelles supposés áppartenir à l’opposition tchadienne.
L’attaque a laissé plusieurs morts et blessés, selon des informations relayées par la presse internationale.
L’attaque a eu lieu dans la ville de Traghan, et selon le directeur des communications de la brigade, Khaled al-Shitawi, les attaquants ont saisi 22 véhicules de combat qui, probablement seront utilisées dans la guerre contre le régime du preésident Idriss Déby.