« Ils nous regardent comme un gâteau dont chacun cherche à avoir sa part ». C’est là, une déclaration du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, au sujet de la zone maghrébine de libre échange. S’exprimant, jeudi à l’APN, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales des députés, il indiquera que l’Algérie a émis des réserves quant à la création de cette zone.
Selon Benbada, les partenaires maghrébins de l’Algérie sont plutôt » intéressés par les dizaines de milliers de marchés publics « , prévus dans le cadre de la mise en œuvre du plan quinquennal 2010 / 2014. Et d’ajouter que » L’Algérie est le grand perdant dans ce projet portant création d’une zone de libre-échange maghrébine « , tel que proposé par le SG de l’UMA, il y a près d’une semaine, à Alger. Sans expliquer la différence, Benbada a avancé que l’Algérie est pour la mise en place d’une zone maghrébine de libre échange commerciale. Les autres pays de la région, a-t-il dit, veulent intégrer, également, dans cette zone la libre circulation des personnes. Une manière pour lui, semble-t-il, de dire que Alger n’est pas prête encore pour ouvrir ses frontières terrestres avec le Maroc. Benbada a expliqué que les réserves de l’Algérie portent, aussi, sur la protection de ses industries naissantes. Il a annoncé, à cet effet, l’élaboration d’ » une liste négative » comprenant les produits qui ne seront pas intégrés dans cette espace de libre-échange. Une mesure, a-t-il rappelé, qui avait été appliquée pour ce qui concerne la Gzale ( Grande zone arabe de libre-échange ». En dépit de ces réserves, le ministre du Commerce a avancé, que l’Algérie est » en principe, favorable à la création d’une zone maghrébine de libre-échange.
Selon lui, le gouvernement algérien, souhaite que les pays maghrébins arrivent à intégrer leurs économies. Se voulant plus convaincant, il a donné l’exemple de l’implantation d’une usine du sucre dans un pays de la région au moment où l’usine de Cevital avec une production dépassant les 2 millions de tonnes par an, cherche à trouver des débouchées pour une partie de sa production. Pour clore ce dossier, le ministre a déclaré que la création d’une zone de libre-échange maghrébine dépend des réponses que donneront les autres pays aux propositions de l’Algérie.
Sur un autre plan, Mustapha Benbada a indiqué que les négociations portant adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se poursuivent toujours. Il a fait savoir, en ce sens, que l’Algérie a répondu aux 96 questions de cette organisation.
Le gouvernement, a-t-il ajouté, a joint à ses réponses un mémorandum portant les aspirations de l’Algérie à propos du processus de négociations. L’Algérie, a-t-il conclu, est toujours dans l’attente des réponses de la commission en charge du dossier de l’adhésion de notre pays à cette organisation planétaire.
F. Djouadi
Le Maghreb, 13/12/2010
Commentaire de Diaspora Saharaui :
L’insistance des autorités marocaines sur la réouverture des frontières avec l’Algérie vise à assouplir la situation économique du Maroc et la rendre plus performante, notamment grâce au trafic du cannabis, pour maintenir le statu quo le plus longtemps possible. C’est le seul espoir du Makhzen pour s’approprier le Sahara Occidental. Malgré que les derniers évènements indiquent clairement que le statu quo joue contre Rabat.
Le refus de l’Algérie de tomber dans le piège marocain constitue une gifle dans le visage des autorités de Rabat qui vont de défaite en défaite jusqu’au point que le mot « mettre le Maroc à genoux » est devenu quotidien dans la bouche de Khalid Naciri, le ministre marocains de la communication.
L’insistance des autorités marocaines sur la réouverture des frontières avec l’Algérie vise à assouplir la situation économique du Maroc et la rendre plus performante, notamment grâce au trafic du cannabis, pour maintenir le statu quo le plus longtemps possible. C’est le seul espoir du Makhzen pour s’approprier le Sahara Occidental. Malgré que les derniers évènements indiquent clairement que le statu quo joue contre Rabat.
Le refus de l’Algérie de tomber dans le piège marocain constitue une gifle dans le visage des autorités de Rabat qui vont de défaite en défaite jusqu’au point que le mot « mettre le Maroc à genoux » est devenu quotidien dans la bouche de Khalid Naciri, le ministre marocains de la communication.
Be the first to comment