Déni de justice au Sahara Occidental
par Yazid Alilat
En dépit de tous les efforts de la communauté internationale à travers l’ONU, la situation demeure bloquée quant à une solution politique au Sahara Occidental. Pire, Rabat refuse l’option, cruciale pour le peuple du Sahara Occidental, d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire, alors que l’ONU redouble d’efforts et multiplie les initiatives politiques pour clore ce dernier dossier de décolonisation en Afrique.
La voix des détenus politiques sahraouis sera-t-elle entendue au-delà des frontières d’un Maroc toujours arrogant et qui refuse de se conformer aux résolutions onusiennes ? Le mouvement de grève de la faim des prisonniers politiques sahraouis, certains, dont des étudiants, ayant été jetés en prison à l’issue de procès expéditifs, illustre à bien des égards l’impasse actuelle de tout ce qui a été entrepris par la communauté internationale pour amener le Maroc à revenir dans le giron des nations respectueuses des droits de l’homme.
Et ce qui se passe comme déni de justice et des droits humains dans les territoires occupés sahraouis ne peut, sur un autre registre, absoudre de complicité de cette situation certaines nations qui, pourtant, peuvent faire pression sur la monarchie marocaine pour qu’elle respecte au moins le sacro-saint principe des peuples à disposer d’eux-mêmes ! Non, bien sûr, car autant la France que les Etats-Unis et, encore plus l’Espagne, ont quelques intérêts à protéger dans cette partie du Maghreb, sinon au Maroc, pour qu’ils acceptent d’être les soutiens indirects d’un intolérable déni de justice pour tout un peuple, spolié de son bien le plus précieux, sa liberté. Comme pour bloquer toute amélioration politique au Maghreb.
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