Quand on a envie d’éteindre un feu, on ne fait pas appel à des pyromanes. On appelle les pompiers. C’est du moins ce qu’on peut recommander aux médias marocains quand il s’agit de l’Algérie et des relations algéro-marocaines. Lorsque le représentant d’un parti algérien, sur un plateau de télévision marocaine, manque d’objectivité et sert des chiffres qui dépassent de loin jusqu’à la mythomanie des meilleures propagandes, en tuant et en faisant disparaître, de sa propre bouche, deux cent mille victimes des années de feu, cela ne sert ni les intérêts des Marocains ni ceux des Algériens. C’est presque la tragédie qui se rejoue, sans enjeu politique, avec des mensonges chiffrés en plus. Hors les partis pris de ce parti qui le poussent à investir sur un passé nécrophile, et les ambitions de rendement médiatique et de sensationnel de 2M Maroc et Médi1sat, il n’y a rien qu’on ait offert, à travers ce programme, aux Marocains et aux Algériens qui les fasse avancer dans le sens d’un avenir meilleur pour leurs deux peuples. Pourtant, si l’on écoutait la voix du cœur, celle qui a toujours résonné et qui continue toujours de le faire entre les deux peuples marocain et algérien, aucun parti politique, aucun média quel qu’il soit n’oserait investir dans la manipulation et la propagande. Car le Maghreb des peuples, dont le destin est entre les mains du couple Algérie-Maroc, est une fatalité de l’Histoire. Les deux chaînes marocaines auraient dû jeter leur dévolu sur des Algériens et des Marocains qui peuvent subjuguer les téléspectateurs des deux pays en parlant des infinies possibilités économiques qui s’offriront aux deux nations quand elles uniront enfin leurs destins.
F.N. (La Nouvelle République)
F.N. (La Nouvelle République)
Soyez le premier à commenter