Le double embarras du gouvernement espagnol

Une vingtaine de sahraouis sont arrivés, jeudi dernier, à bord d’une embarcation, à Fuerteventura, aux Îles Canaries. Selon le journal espagnol El Pais, six mineurs se trouvent parmi le groupe. Le reste ont entamé les démarches de demande d’asile.

El Pais ajoute que l’arrivée de sahraouis aux côtes canariennes pour demander l’asile suscite des préoccupations au sein des partis politiques des îles Canaries, devant la possibilité du déchaînement d’une grande nouvelle vague de pateras provenant du Sahara Occidental, avec des sahraouis qui assurent fuir la répression marocaine, comme celle qui a eu lieu après l’intifada sahraouie de mai 2005.

Le gouvernement espagnol se trouve dans des sales draps. Si Madrid octroie le statu de réfugiés aux jeunes sahraouis, il attisera les foudres de Rabat. Au même temps, les derniers évènements d’El Aaiun et la féroce répression que la population sahraouie a connue, ne laisse pas les autorités espagnoles indifférentes, surtout face à leur opinion publique. D’autre part, le statu de réfugié attirerait un grand nombre d’autres jeunes sahraouis persécutés par le Maroc.

L’autre sujet d’embarras est l’arrivée du polémique ambassadeur marocain en Espagne, le transfuge Ahmedou Ould Souilem. Il a dû attendre plusieurs mois pour avoir l’accord de Madrid sur sa désignation. Cela ne le laissera pas indifférent, il sait depuis le début qu’il n’est pas le bienvenu en Espagne. De la part du gouvernement et de la part du peuple espagnol. Son curriculum embarrasse le gouvernement espagnol face à l’opinion publique espagnol et les associations pro-sahraouies.

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