Le renouvellement de l’accord pour quatre ans, risque d’être « bloqué » du fait que Rabat n’a pas encore fourni les informations demandées par l’UE sur « les effets positifs » que doit procurer cet accord sur le bien-être des populations locales, notamment Sahraouies, expliquait l’agence.
En effet, les engagements contenus dans l’accord entre les deux parties devraient « produire des avantages pour les populations locales et, par conséquent, pour les Sahraouis, installées sur les côtes de l’ancienne colonie espagnole », ajoute l’agence italienne.
Le Maroc doit au plus tard, avant le 27 février prochain, apporter les précisions nécessaires et les informations « suffisantes », à ce sujet, faute de quoi, l’accord risque de ne pas être renouvelé, ce qui conduira au « blocage des 119 licences délivrées aux navires européens (principalement espagnols et italiens) les autorisant à exploiter les ressources halieutiques dans la région.
« Pour sortir de l’impasse, la commissaire européenne chargée de la pêche Maria Damanaki a proposé deux options : exclure du nouveau protocole les eaux du Sahara occidental ou poursuivre l’exploitation à travers un accord transitoire avec Rabat », explique-t-on de même source.
Damanaki a également émis l’idée d’inclure une clause dans le prochain accord sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, ce qui serait une nouveauté dans les accords de pêche que signe l’UE avec ses partenaires.
L’accord entre l’UE et le Maroc, « le plus important des accords signés entre Bruxelles et les pays partenaires prévoit l’octroi de licences (de pêche) en échange d’un financement à hauteur de 36,1 millions d’euros, dont une partie est destinée à améliorer les conditions de la vie » des populations vivant sur les façades maritimes concernées.
Plusieurs fois, l’an dernier, la Commission européenne avait demandé au Maroc de lui fournir une étude sur l’impact socio-économique de l’accord de pêche sur les populations du Sahara occidental, mais ces appels sont restés sans suite.
Un récent rapport du Parlement européen relevait que l’accord de pêche en question ne respectait pas le droit international précisément parce que les Sahraouis sont exclus des avantages qu’il procure, rappelle-t-on.
D’autre part, le droit international exclut les territoires non autonomes, dont le Sahara occidental, sériés par les Nations unies, dans les accords économiques, entre partenaires. (SPS)
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