PIÈCES MAÎTRESSES, PIÈCES MANQUANTES.

Lentement et sûrement, une nouvelle page de l’histoire de l’Afrique a commencé à s’écrire avec la formation de l’Alliance des États Sahéliens (AES).

Ces États que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, viennent d’annoncer leur sortie de la Cédéao.

Cette annonce suscite des réactions diverses surtout de la part des Africains, qu’ils soient de la Cédéao ou hors Cédéao. Ils y’en a qui disent être surpris, il y’en a qui disent s’y attendre.

Parmi ceux qui disent être surpris, il y’en a qui se font des prophètes de malheur pour ces trois pays dissidents.

Pour ma part, je ne suis pas surpris par la posture et la décision conjointe de ces trois pays de quitter la Cédéao. Pour preuve, je renvoie mes lecteurs à certaines de mes chroniques antérieures.

Sans être un Prophète de malheur, je viens aujourd’hui dire que pour la Cédéao, le pire est à venir.

Ce qui se profile à l’horizon va au delà du Burkina Faso, du Mali et du Niger que j’appelle les pièces maîtresses.

À côté des pièces maîtresses, se trouvent des pièces manquantes que sont, la Libye, la Mauritanie, le Soudan et le Tchad.

La mise en place de ces pièces va sonner le glas de la Cédéao originelle.

La mise en place de ces pièces va créer deux blocs, le bloc des pays côtiers, à majorité chrétiens et les pays du Sahel à majorité musulmans.

Derrière ces deux blocs, se tiendront deux puissances !

À partir de ce moment, nous allons assister à une nouvelle redistribution des cartes entre la véritable autodétermination et l’éternelle servitude.

Qui vivra verra !

Bodi Banche BODELIN

Chroniqueur togolais

Lomé, 04 février 2024

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