Plusieurs Mauritaniens animent une vidéo d’Aqmi

Aqmi vient de diffuser une nouvelle vidéo, qui se veut, visiblement, une démonstration de force, où apparaissent combattants, véhicules et armes.


L’enregistrement effectué le 12 du ramadan courant est titré : « Le combat vous a été prescrit » voit pour la première fois une forte présence d’éléments Mauritaniens. Dans la vidéo, les intervenants s’en prennent violemment aux autorités françaises et aux régimes arabes dans la région et promettent une « guerre infernale » contre les intérêts de la France et les pouvoirs qui la soutiennent en réponse à son « arrogance et à son agression ».

Hamada Ould Mohamed Khairou, un mauritanien libéré par les autorités maliennes en échange de l’otage français Pierre Camatte, est présenté comme le « prisonnier modèle libéré par la force des armes ». Il lit des poèmes en hassaniya provoquant une forte hilarité au sein de ses compagnons avant de s’en prendre à certianes figures du courant salafiste en Mauritanie.

Emprisonné en avril 2005, quelques mois avant la chute d’Ould Taya, il s’évada, en 2006, avec deux ses compagnons, Sidi Ould Habott et Khadim Ould Semane, ce dernier accusa à l’époque dans une déclaration sur Al Arabiya, Ely Ould Moamed Vall d’avoir félicité sa fuite. Ould Mohamed Khairou sera arrêté en aout 2008 par les autorités maliennes à Kayes. Un autre Mauritanien, Abdallahi al chinguitti, le seul à apparaitre le visage découvert durant l’enregistrement, suivi d’un autre, Abou Jelba al chinguitti lit un poème en hommage au kamikaze tué lors de l’attentat contre l’Ambassade de France à Nouakchott, Abou Oubeida Moussa al Basri.

La vidéo cite les noms de Mauritaniens tués au cours des opérations :
1 – Abou Mohammed Al Jekeni (Ahmedou Bamba) de la ville de R’Kiz.
2 – Mohamedou Ould Magham, de la tribu Idab Lehssen.
3 – Isselmou Ould Abdellahi Ould Oubeid, de la tribu Tagounanet.
4 – Limam Ould R’Hal dit Oumère alias Abou Esma.

Une menace claire est adressée au président français Nicolas Sarkozy à qui les orateurs promettent « davantage de leçons ».

Quatre autres éléments de l’organisation prennent la parole au cours de l’enregistrement, en plusieurs dialectes africains : Hassan Foullany, en peulh, Omar Targui en touarègue, un bissau-guinéen en portugais et un nigérien en haoussa.

Canalrim.info, 28/8/2010

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