Au Maroc persiste l'inquiétude pour la santé du roi

La publication d’un communiqué officiel du Palais Royal marocain à propos de l’état de santé de Mohamed VI le 26 août passé, dans lequel son médecin personnel Abdelaziz Maaouni affirmait qu’il avait pris une infection par rotavirus et avait besoin de cinq jours de convalescence, a créé, comme EL IMPARCIAL l’avait indiqué, une certaine alarme au Maroc.
Pedro Canales, Rabat, 07-09-2009
Alors que le reste des médias espagnols et Européens se sont limités à reproduire le Communiqué, ce journal a soutenu qu’il y avait une inquiétude et une préoccupation dans les milieux politiques marocains et dans les chancelleries occidentales.
L’interrogatoire subi par huit journalistes marocains cette semaine, cinq de l’hebdomadaire AL-Ayam, et trois du journal Al-Jarida Al-Oula, les deux en langue arabe et d’une grande diffusion, confirme qu’un grand malaise existe dans la société marocaine, qui veut connaître les détails sur l’état de santé du Roi, et qu’elle ne se fie pas aux communiqués royaux.
L’hebdomadaire Al-Jarida Al-Oula avait fait écho de ce qui a été publié dans EL IMPARCIAL, et il a ajouté sur la base de ses propres recherches que « l’origine du rotavirus contracté par le roi est dû à l’utilisation de corticoïdes contre l’asthme qui causent l’enflure du corps et diminuent l’immunité ». Dans la même ligne s’est prononcé le journal Al Michaal qui lie le rotavirus à un principe d’immunodéficience.
La police judiciaire marocaine et la police politique ont interrogé les journalistes des hebdomadaires cités même durant 20 heures consécutives. Le directeur d’Al Jarida l’Oula, Ali Anouzla, a confirmé que l’un des motifs des interrogatoires était de savoir quelles ont été les sources sur lesquelles les journalistes se sont basés pour rédiger leurs articles.
Au moment où le régime de Mohamed VI essaie de faire des efforts pour respecter la liberté publique et individuelle, en se mettant d’une certaine manière en tête des pays arabes dans la matière, l’acharnement des services de sécurité pour imputer le droit des Marocains à connaître l’état de santé du Roi et d’y opiner ne fait qu’augmenter les craintes de que derrière les communiqués aseptiques du palais se cache une réalité plus inquiétante qu’on ne veut pas faire connaître.
Traduction : Diaspora Saharaui

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