Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué mercredi que le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies, adopté lundi, peut apporter des « solutions » et favorisera « une meilleure prise en compte des aspects humanitaires de la migration », s’engageant à soutenir les Etats signataires à la réalisation de certains objectifs du Pacte.
Dans une déclaration rendue publique, le CICR a plaidé pour l’adoption du Pacte mondial pour des « migrations sûres, ordonnées et régulières » et de le mettre en £uvre, estimant que cet instrument peut « contribuer à renforcer la protection des migrants, réduire leurs vulnérabilités et faire respecter leurs droits ».
Affirmant que les migrants souffrent tout au long de leur périple ou dans leurs pays de destination, le CICR s’est dit persuadé que « le Pacte mondial peut apporter des solutions et favorisera une meilleure prise en charge des aspects humanitaires de la migration ».
A cet effet, l’Organisation humanitaire a exprimé sa disponibilité à coopérer avec les Etats à la réalisation de certains des objectifs humanitaires du Pacte mondial, notamment la prise en charge des familles pour qu’elles ne soient pas dispersées, la réduction du recours à la détention administrative de migrants et le soutien à la mise en place de politiques migratoires respectueuses du droit international.
Assurant que les intérêts des Etats seront préservés, le CICR a invité les signataires du Pacte mondial à protéger « la vie et la dignité » de millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui entreprennent chaque année des voyages « périlleux ».
Evoquant les débats soulevés par la question de la migration, le CICR a exhorté les Etats à « travailler main dans la main » afin de prévenir les disparitions de personnes, de mettre fin au calvaire des familles déplacées et d’éviter la détention des personnes au seul motif de leur statut migratoire.
Les pays signataires ont été également invités par le Comité à respecter les obligations qui leurs incombent en vertu du droit international, particulièrement le principe de non-refoulement des migrants.
« Que ce soit aux frontières ou dans les pays de transit ou de destination, la force ne doit être utilisée qu’en dernier ressort et dans le respect des normes relatives aux droits de l’Homme », a souligné encore le CICR dans sa déclaration. Adopté lundi dernier, à Marrakech (Maroc) par un total de 164 pays, le Pacte mondial sur les migrations est un texte non contraignant destiné à renforcer la coopération internationale pour une « migration sûre, ordonnée et régulière ».
Le Pacte contient 23 objectifs à atteindre pour mieux gérer la question migratoire, basés notamment sur le respect des droits de l’homme, des enfants, l’échange d’informations et d’expertises, ainsi que l’intégration des migrants.
Il préconise, entre autres, d’interdire les détentions arbitraires et n’autorise les arrestations de migrants qu’en dernier recours, mais toujours dans le cadre du respect des droits de l’Homme.
Le document doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification, le 19 décembre prochain, à l’Assemblée générale des Nations unies.
APS
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