La Mauritanie se lance dans l’exploitation et la vente de phosphate

Les autorités mauritaniennes ont annoncé mardi le début de l’exploitation de l’important gisement de phosphate de Bofal, dans le sud-est du pays, un projet vieux de plusieurs dizaines d’années qui devrait déboucher sur de premières exportations vers l’Asie en février.

L’entrée en exploitation du gisement de Bofal, à 470 km au sud-est de Nouakchott, près de la frontière avec le Sénégal, a été annoncée en marge d’une conférence minière inaugurée par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Une centaine de sociétés de prospection et production pétrolières venues d’une trentaine de pays, dont les majors britannique et français BP et Total, participent à cette conférence qui se tient jusqu’à jeudi.

Quelque 48 km2 de la mine de Bofal, d’une superficie totale de 945 km2, seront exploités avec un potentiel évalué à cent millions de tonnes, a affirmé à l’AFP le PDG de la société mixte mauritano-saoudienne de phosphate, qui en assure l’exploitation, Abdallahi Ould Cheikh Ahmed Baba.

Le gouvernement mauritanien détient 20% du capital de cette société et des investisseurs privés les 80% restants.

Les premières exportations de phosphate de Bofal, utilisé comme engrais dans l’agriculture, sont attendues en février à destination de l’Asie, notamment de l’Inde, a confié à l’AFP l’un de ses responsables.

Plusieurs projets d’exploitation du gisement de Bofal, par des groupes mauritaniens ou étrangers, ont fait long feu depuis les années 1980.

Ce produit s’ajoute à d’autres minerais exploités en Mauritanie dont le fer, le cuivre et l’or, qui font partie des produits qui assurent l’essentiel des ressources du pays.

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