De nombreux migrants ont subi les pires violences de la part des trafiquants et survivent dans des conditions terribles entassés dans des centres de détention en Libye. Des évacuations sont organisées par le HCR pour leur venir en aide.
Le soulagement se lit sur leurs visages. Ils sont 132 ce matin-là à être évacués d’un centre de détention de Tripoli. Éthiopiens, Somaliens ou Érythréens : ils ont vécu des mois d’enfer entre les mains des trafiquants. Nogoussa, qui vient d’Érythrée, témoigne : « Ce ne sont pas des êtres humains. J’ai vu 3 à 4 personnes par jour mourir de faim et de soif, de maladie, de gale. J’ai vu leur peau tomber… Pour nous forcer à payer, ils nous torturaient, continue-t-il. J’ai vu ça de mes propres yeux et je ne le souhaite à personne… Pas même une seule journée en Libye. »
Samira retrouve son mari dont elle était séparée durant 7 mois. Tous deux étaient détenus dans les lieux différents, dans des conditions inhumaines : « Nous étions 20 par petite cellule. On dormait à 3 par matelas. On ne pouvait même pas bouger », explique cette Éthiopienne.
Les évacuations menées par le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, ont débuté en janvier dernier. Depuis, 2500 personnes ont quitté la Libye vers le Niger, et pour certains, vers l’Europe. Mais ils sont encore des milliers à croupir dans les centres libyens.
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