Maroc : l'ouverture du mur de la honte pour bientôt

Le Maroc et le Front Polisario ont conjointement décidé de procéder au regroupement familial de 30.000 Sahraouis séparés depuis plus de 30 ans, grâce au plan d’action proposé par l’Onu pour faciliter les communications entre le Sahara Occidental et les réfugiés en Algérie, ont annoncé le haut commissaire aux réfugiés de l’Onu, Antonio Guterres, et l’émissaire des Nations Unies pour la région, Christopher Ross, en marge d’une réunion entre les parties dernièrement tenue à Genève en la présence de délégués mauritaniens et algériens. 
À partir d’avril prochain, le Haut commissariat aux réfugiés (Hcr) et la mission locale de l’Onu (Minurso) mettront en place un corridor terrestre censé permettre aux familles sahraouies de transiter sur les territoires occupés par le Maroc et dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie). 
Le Front Polisario s’est félicité de l’accord conclu avec le Maroc qui continue d’occuper le Sahara Occidental en dépit des Résolutions contraires de l’Onu.
Depuis 2004, Rabat refusait d’ouvrir une brèche dans le mur de la honte qui encercle le Sahara Occidental avec des sables, des mines, des barbelés, des radars et 160.000 soldats de l’armée marocaine. Par crainte que les « séquestrés », comme les autorités marocains appellent les réfugiés sahraouis pour tromper le peuple marocain, et les sahraouis des territoires occupés puissent circuler librement dans leur pays. Mais la volonté du conseil de Sécurité et la persévérance de l’Envoyé personnel, Christopher Ross, ont fini par obtenir gain de cause.
Sous prétexte de définir les modalités techniques, les marocains ont réussi à repousser l’affaire jusqu’au mois d’avril prochain. Mais tôt ou tard, ils devront se plier à la volonté de la communauté internationale. 

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