Le Conseil national sahraoui salue la position européenne

Le Conseil national (Parlement) sahraoui a, à l’occasion de l’ouverture de la session hivernale, salué, samedi, la position des Parlements, européen et espagnol, condamnant les graves violations des droits de l’Homme commises par le Maroc contre les citoyens sahraouis sans défense dans le camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Ayoun, a-t-on indiqué dans un communiqué rendu public dont une copie a été reprise par Sahara presse service (SPS). Le Conseil a également apprécié les sacrifices du peuple sahraoui, malgré l’embargo imposé par les forces marocaines, ainsi que la solidarité manifestée par la plupart des pays et organisations pour exprimer leur dénonciation de la grave situation des droits de l’Homme qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental. 
 
Dans ce contexte, les parlementaires sahraouis ont condamné au même titre la campagne acharnée des autorités marocaines envers le peuple sahraoui dans les territoires occupés, avertissant que de telles actions « irresponsables ne mènent qu’à plus de tension et engendrent dans la région un danger dont les conséquences sont inestimables ». Le Conseil a exigé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur les événements du camp de Gdeim Izik et des territoires occupés et la création d’un mécanisme permanent de surveillance des droits humains au Sahara Occidental. «La solution du conflit du Sahara Occidental passe inéluctablement par le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum juste et transparent sous les auspices de l’ONU, a rappelé le Conseil national sahraoui dans ce même communiqué. 
 
À Paris, un rassemblement a été organisé, samedi, à la Place du Palais Royal, à l’appel des Associations françaises solidaires avec la cause sahraouie, dans le cadre d’une nouvelle mobilisation contre la répression marocaine et pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans leur appel, ces associations ont exigé du gouvernement français, de l’Union européenne et des Nations unies d’agir pour l’arrêt de la répression, le respect des droits de l’Homme et la libération des prisonniers politiques sahraouis, ainsi que la levée de l’état de siège et le libre accès des journalistes aux territoires occupés du Sahara Occidental. « La liberté de la presse est toujours limitée et de nombreux journalistes, parlementaires et observateurs sont expulsés sans explication », ontelles déploré, relevant que le Maroc veut pouvoir emprisonner et torturer sans témoin. Cette manifestation était aussi une opportunité pour souligner, que le Parlement européen a résisté aux pressions du Maroc et adopté le 25 novembre dernier une résolution condamnant les violents incidents de Gdeim Izik, près d’El Ayoun, en demandant au Maroc le libre accès des journalistes et observateurs internationaux aux territoires occupés, et aux Nations unies de mener une enquête indépendante et instaurer un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. 
 
Les associations de solidarité ont dénoncé, en outre, le fait que le gouvernement français reste sourd aux souffrances du peuple sahraoui et réaffirme son appui au Maroc, relevant que la seule solution juste et définitive à ce conflit, qui n’a que trop duré, est d’organiser le référendum d’autodétermination afin de laisser le peuple sahraoui décider librement de son avenir. Au cours de ce rassemblement, les manifestants ont brandi des drapeaux sahraouis et des banderoles dénonçant la répression marocaine dans les territoires occupés et clamé le respect du droit international au Sahara Occidental. Cette manifestation, faudrait-il le rappeler, la 4e du genre à Paris était destinée à alerter l’opinion française sur la justesse de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et l’amener à faire pression sur son gouvernement pour agir en faveur de la légalité internationale, ont indiqué les organisateurs.

 Farid Houali 
Le Courrier d’Algérie, 6/12/2010

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