L’organisation de la Jeunesse Sahraouie, l’UJSARIO, a appelé mardi les instances dirigeantes du Front Polisario à arrêter les négociations avec le Maroc jusqu’à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, en particulier les sept activistes des droits de l’homme détenus à la prison de Salé.
Le message est clair et constitue une réponse aux derniers appels du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, insistant sur la nécessité de reprendre les négociations entre le Front Polisario et le Maroc. L’envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, essaie d’organiser une nouvelle rencontre informelle au mois de janvier prochain. Difficile dans les conditions actuelles où le gouvernement marocain s’acharne sur la population civile sahraouie.
Le Président sahraoui n’a pas cessé d’écrire au SG pour attirer son attention sur le fait que l’attitude marocaine est contre l’esprit du processus de paix qui doit être basé sur les mesures de confiance. Les provocations marocaines sont devenues une déclaration de guerre qui vise à saboter le processus de négociations. Si c’était le but des responsables marocains, c’est réussi! Le Polisario ne peut aucunement accepter de s’asseoir avec les tortionnaires de son peuple.
Si les négociations sont interrompues c’est en grande partie de la responsabilité du gouvernement français qui empêche la MINURSO ( la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) de contrôler le respect des droits de l’homme dans le territoire.
Grâce au roi des gigolos, le roi Mohamed VI bénéficie d’une totale impunité pour emprisonner et torturer les militants sahraouis des droits de l’homme. Mais cette situation est finie. La patience des autorités sahraouies a atteint sa limite et n’a que trop duré. Aujourd’hui, la France, les EU, Ban ki-moon et le Conseil de Sécurité doivent assumer leur responsabilité. Si le processus de paix est, aujourd’hui, stagné, c’est uniquement de leur faute. A eux de choisir, maintenant, entre la légalité et le droit ou le charme envers le régime dictateur de Rabat. En tout cas, pour le Polisario, c’est clair : Il n’y aura plus de négociations si les prisonniers politiques ne sont pas libérés.
Si Sarkozy veut sauver le processus de paix au Sahara Occidental, il doit profiter de son séjour auprès de Mohamed VI pour lui conseiller de libérer les militants pacifistes sahraouis.
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