WS situation report 16/05/14



TRADUCTION NON-OFFICIELLE



Ces informations nous parviennent d’une source fiable. Elles n’ont pas été corroborées par des sources tierces.



SAHARA OCCIDENTAL/RAPPORT DE SITUATION

16/05/14



Le Front Polisario a célébré son 41e anniversaire le 10 mai, suite a des mois turbulents durant lesquels il paraît avoir eu un espoir remarquable concernant l’élargissement du mandat de MINURSO pour inclure les droits humains seulement pour les voir ruinés lors de la réunion annuelle du Conseil de Sécurité de l’ONU fin avril. Le Polisario était aussi angoisse à causé de l’élection présidentielle en Algérie. Maintenant Comme, il semble s’orienter vers une nouvelle stratégie.



Suite à la visite du Roi Mohammed VI à Washington en automne 2013, un membre du Secrétariat National du Polisario avait prévu avec confiance que « lorsque le mois d’avril arrivera, [une composante de droits humains pour la mission de la MINURSO] sera inclue dans la résolution du Conseil de Sécurité, ainsi que la question des ressources naturelles dans les territoires administrés par le Maroc, » et avait aussi constaté « d’avoir reçu des promesses fermes a cet égard des membres du Congrès. » Plus tard, le même fonctionnaire semblait optimiste que la France « adopterait une position neutre » à la réunion du Conseil de Sécurité et s’abstiendrait d’utiliser son pouvoir de veto pour bloquer une résolution avec le monitoring des droits humains comme partie du mandat de la MINURSO.[1]



Cet optimisme était encouragé encore plus par la crise soudaine dans les relations franco marocaines fin février. Le 20 févriers, des policiers français se sont rendu a la résidence de l’ambassadeur marocain à Paris pour informer Abdellatif Hamouche, chef de l’agence marocaine de renseignements domestiques (DGST), qui était en France avec le Ministre de l’Intérieur, d’une convocation devant un juge d’enquête en connexion avec deux procès civils déposés par une ONG l’accusant de « complicité dans la torture. » Pour ajouter l’insulte à l’injure, le même jour acteur espagnol Javier Bardem (défenseur de la cause de l’autodétermination pour les sahraouis) a été cité par les médias français constatant que l’ambassadeur de la France aux Etats-Unis François Delattre, lui aurait affirmé que le Maroc était « une maîtresse avec laquelle on (la France) dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre. » Le double incident a provoqué les protestations de Rabat, qui a suspendu sa convention de coopération judicaire avec la France et a rappelé le diplomate chargé de son application, poussant Président François Hollande à téléphoner au Roi Mohammed VI directement pour résoudre le problème.



En parlant a ce même fonctionnaire du Polisario peu après cet incident, il l’a caractérisé de « signal de réveil » pour les autorités françaises concernant « la situation des droits humains au Maroc, » démontrant que la France devrait « mettre la défense des droits humains et l’abolition de la torture au Maroc en première ligne des relations entre les deux pays. » Pour sa part, un ancien fonctionnaire au Palais Royal marocain a constaté que les Français « n’étaient pas assez vigilants » en ce que concerne les tentatives « pour déstabiliser les relations entre Paris et Rabat, » dans lesquelles « les Algériens ont surtout joué un rôle». Cette même source a constaté que la réaction forte du Roi à l’incident (perçue comme disproportionnée, il a constaté, même par des fonctionnaires marocains) avait en fait l’intention d’envoyer un message non seulement aux Français, mais aussi aux Algériens.



Comme la réunion au Conseil de Sécurité de l’ONU se rapprochait, les fonctionnaires du Polisario ont continué à exprimer leur optimisme. En leur parlant en mi-avril, un membre de haut niveau du leadership du Polisario qui est conseiller du Secrétaire Général Mohamed Abdelaziz a même suggéré que la cause de l’indépendance sahraouie est maintenant « au deuxième tournant important dans son histoire après l’accord de cessez-le-feu de 1991. » La communauté internationale, la source a constaté, prend conscience de la nécessite de finalement mener à bonne fin le conflit du Sahara Occidental, avec une conclusion acceptable et durable qui assurera les droits des sahraouis à l’autodétermination. Selon le membre, un indice de cette nouvelle situation est « la panique visible au plus haut de la structure de pouvoir marocaine, » comme démontré par l’appel du Roi Mohammed au Secrétaire Générale de l’ONU Ban Ki-moon quand le Conseil de Sécurité a commencé ses consultations avant la réunion annuelle sur MINURSO[2], entre autres. Selon la source, la délégation du Polisario à l’ONU « a reçu des promesses que la protection des civils dans les territoires administrés par le Maroc sera prise en compte » par le Conseil (elle n’a cependant pas indique qui a fait de telles promesses.). La source a poursuivi :



Les leaders du Polisario sont, sans exception, convaincus que la communauté internationale a perdu patience. Nous nous dirigeons vers une résolution qui fixera une date limite pour le Maroc pour revenir aux principes de cessez-le-feu, qui incluent les négociations pour une solution viable au conflit, c.-à-d. un referendum sur l’autodétermination. A la réunion des cadres du Polisario le 10 avril, Mohamed Abdelaziz était très claire : Le Polisario doit déclarer son empressement de négocier directement avec le Maroc et doit renouveler sa confiance en l’Envoyé Spécial du Secrétaire Générale Christopher Ross quand nécessaire, mais en même temps le Polisario doit déclarer clairement que, pour être utile, toute négociation futur devrait focaliser sur le referendum et les questions des droits humains.



Ayant organisé sa propre campagne de lobbying du Conseil de Sécurité pour inclure le monitoring des droits humains dans le mandat de la MINURSO, avec 115 « organisations de société civils, » issues de 21 pays le soutenant, le Polisario aurait été encouragé encore plus par les messages explicites de soutien pour l’idée par Human Rights Watch et Amnesty International à l’approche de la réunion. Le représentant du Front à New York Ahmed Boukhari a ajouté sa voix au sens général des attentes le 11 avril, en commentant sur le rapport de Ban Ki-Moon : la question du Sahara Occidental pourrait entrer dans « une phase décisive » en 2015, il a dit, avec le Secrétaire Générale de l’ONU suggérant que le Conseil de Sécurité devrait entreprendre une revue complète du processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc s’il aucun progrès n’est fait avant avril 2015. Ceci, Boukhari a constaté, signifie que « le Conseil de Sécurité assumera une responsabilité lourde, soit d’avancer et résoudre définitivement la question sahraouie, soit de jeter l’éponge et par conséquent ouvrir les portes à l’inconnu. »



Le rapport de Ban Ki-moon a appelé pour une surveillance des droits humains « soutenue, indépendante et impartiale » dans le territoire contesté, sans explicitement recommander que ceci soit confié à la MINURSO. Cependant, il a en même temps donné une note positive d’encouragement sur l’intention de Rabat, récemment annoncée, d’améliorer le Conseil Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et mettre fin a la pratique de juger les civils dans les tribunaux militaires. Selon les diplomates du Conseil de Sécurité cités par Reuters (19/04/14), les versions initiales du rapport de Ban Ki-moon ont en fait inclus un appel pour « un mécanisme de surveillance » des droits humains, mais ont été révisées deux fois dans un période de quelques heures et l’idée d’un « mécanisme » a été remplacée avec un appel pour une « s urveillance » non spécifiée. Même si l’Ambassadeur de France à l’ONU a nié avoir fait pression sur le Secrétariat pour modifier le rapport de Ban Ki-moon, Paris a rapidement bien fait comprendre ce qu’il a considéré comme acceptable : lors d’une conférence de presse le 11 avril, le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères Romain Nadal a loué « les efforts majeurs » du Maroc et a constaté que « les efforts pour protéger les droits humains dans cette région » devraient continuer dans le contexte de « la coopération par le Maroc avec les procédures spéciales de l’OHCHR et du Haut Commissaire Navi Pillay, » sans un nécessité de charger la MINURSO de la question. Quand la délégation américaine à l’ONU a circulé une résolution initiale quelques jours plus tard, celle-ci n’a inclus aucune référence à un rôle des droits humains pour la MINURSO. L’Ambassadeur français à Gérard Araud a rapidement nié (via Twitter) que la France avait menacé d’utiliser son veto contre l’inclusion du monitoring des droits humains, mais le point a été un peu académique.



La résolution 2152 adoptée le 29 avril, n’a inclus aucune innovation substantive, soit en termes de la surveillance des droits humains, les limitations sur l’exploitation de ressources naturelles, ou les dates limites ou ultimatums pour un accord négocié, et a effectivement renouvelé le mandat de la MINURSO pour un an avec des exhortations normales au Maroc et au Front Polisario de « continuer les négociations sous les auspices du Secrétaire Général sans les conditions préalables et en bonne esprit. » La réaction du représentant du Polisario Ahmed Boukhari était sans éclat, exprimant sa « satisfaction avec l’engagement du Conseil de Sécurité en faveur d’une solution politique au conflit du Sahara Occidental basée sur le droit inaliénable des Sahraouis à l’auto-détermination » et son regret que la MINURSO reste la seule opération de maintien de la paix sans un mécanisme de surveillance des droits humains.



Les réactions en privé, avec les responsables du Polisario avons qui nous avons eu l’occasion de parler, étaient un peu plus révélatrices. Un membre du Conseil national sahraoui (pseudo parlement de la RASD) a parlé le lendemain de l’adoption et a qualifie les déclarations de Boukhari applaudissant la résolution No.2152 comme une façade diplomatique, car en réalité la résolution a marqué « une régression pour la cause sahraouie. » Le Maroc et de ses amis, la source a ajouté:



ont élaboré un plan pour enterrer la cause sahraouie le 30 Avril 2015. Les Marocains disent déjà que la résolution 2152 sera la dernière avant que l’ONU ne reconnaisse le plan d’autonomie comme la meilleure solution au conflit. Parallèlement, les dirigeants du Polisario n’ont même pas levé le petit doigt lorsque le roi du Maroc a visité le Sahara avec sa femme et ses enfants[3]pour défiler dans les rues de ses villes et montrer au monde qu’il se sentait comme chez lui et que les gens du Sahara lui doivent allégeance. Les dirigeants du Polisario étaient plus préoccupés par la politique interne de l’Algérie que par la direction que la question du Sahara pourrait prendre résultant d’une résolution favorable au Maroc comme celle qui vient d’être adoptée. Le président de la RASD et ses principaux lieutenants passaient la plupart de leur temps à analyser l’élection présidentielle algérienne et son impact, au lieu de répondre aux initiatives du Maroc telles que la visite du roi au Sahara et son lobbying du Secrétaire général de l’ONU.



S’adressant à nous, presque une quinzaine de jours plus tard, le conseiller de Mohamed Abdelaziz cité ci-dessus a donné une évaluation de la situation qui, bien que plus mesurée dans le ton, était tout aussi sombre que la réaction du membre du Conseil national sahraoui. Suite à la Résolution 2152, le conseiller a fait valoir que le Polisario se trouve à un tournant pour lequel il n’était pas préparé. La résolution appelle à des progrès vers une solution mutuellement acceptable, mais les positions des deux parties restent divergentes et, en effet, irréconciliables. Le Polisario continuera à insister qu’il ne puisse y avoir une solution autre que celle basée sur un référendum qui offre plus d’une option, dont l’une doit être l’indépendance totale. La source a continué:



Le problème est que, contrairement à la situation des années précédentes, le Polisario est mal placé pour imposer cette solution. La situation a changé, et elle est de plus en plus défavorable pour Polisario. L’Algérie est dans une phase de stagnation, où la prise de décision est très lente. À l’heure actuelle, l’Algérie est complètement prise avec ses propres problèmes et préoccupations, beaucoup plus que ce qu’il était le cas même au cours de sa décennie de guerre contre le terrorisme islamiste. Donc, le meilleur qu’Alger peut offrir est de maintenir sa position historique et son aide traditionnelle au Polisario, choses qu’elle ne peut vraiment changer de toute façon. Les Algériens sont inquiets au sujet de la succession présidentielle, qui est de plus en plus risquée. Il est devenu clair lors de la campagne de l’élection présidentielle que les Algériens ont peur de l’avenir. Nous n’avons pas besoin de cette stagnation en Algérie au moment où la population des camps des réfugiés augmente de plus en plus, et nos besoins matériels augmentent également. En plus de cela, il y a un sentiment palpable de fatigue de la part des partisans internationaux du Polisario, qui envoient de l’aide alimentaire et écoutent poliment les envoyés du Polisario, mais ils murmurent sur ​​la question du Sahara afin de ne pas perturber le Maroc ou ses alliés. L’Afrique du Sud est un exemple. La dernière visite en Espagne par le Premier Ministre Abdelkader Taleb Oumar en est un autre. Celle-ci s’est déroulée presque en silence, alors que dans le passé, cela aurait été un événement important pour les médias espagnols et la société civile.



Il semble, d’autre part, que la direction du Polisario a eu le temps de tirer quelques conclusions pratiques de cette évaluation sombre de la situation. Selon la même source:



Pour toute leur expérience, tirée d’années d’activisme, les représentants du Polisario et de la RASD à l’étranger ont besoin d’un nouvel élan. Le Polisario doit prendre les leçons appropriées et se préparer pour ce tournant stratégique. Les campagnes de défense des droits humains qui n’ont pas le soutien massif d’autres acteurs ne peuvent réussir. Le Polisario ne peut pas imposer un référendum sur l’indépendance seulement en organisant des comités pour défendre les prisonniers politiques. Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie. C’est le message que le président Mohamed Abdelaziz a transmis lors de la dernière réunion du Secrétariat national juste avant les célébrations du 41e anniversaire du Polisario. En outre, il a donné quelques indications sur ce que pourrait être la stratégie. Par exemple, le Polisario doit prendre l’initiative pour trouver l’appui à sa demande pour une solution basée sur un référendum de la part partis politiques marocains et des associations professionnelles. Mohamed Abdelaziz a posé une question légitime: pourquoi faut-il que les Sahraouis se sentent obligés de négocier exclusivement avec l’Etat marocain? Ils ont besoin de créer un mouvement au Maroc, et même au sein de l’établissement marocain, qui est sympathique avec et en faveur de leur cause. Et quand certains membres du Secrétariat national ont évoqué la possibilité que les Algériens pourraient avoir des réserves sur une telle stratégie, Mohammed Abdelaziz avait de la difficulté à rassurer les participants quant à la position de l’Algérie. L’A lgérie, il a dit, n’a pas de réserves quant à cette orientation, et elle n’a pas l’intention d’intervenir.



































TEXTE EN ANGLAIS





WESTERN SAHARA / SITUATION REPORT

16/05/14



The Polisario Front celebrated its 41st anniversary on May 10, after a roller-coaster couple of months duing which it appears to have built up remarkably high hopes regarding the extension of MINURSO’s mandate to cover defence of human rights only to see them dashed at the UN Security Council’s annual meeting on the subject at the end of April, while simultaneously living through a bout of anxiety over the Algerian presidential election. As it takes stock, the Front now seems to be turning towards a new strategy.

In the wake of King Mohamed VI’s visit to Washington last autumn, it will be recalled, a member of Polisario’s National Secretariat had confidently forecast that “when April comes around, [a human rights component for MINURSO’s mission] will be included in the UN Security Council resolution, as will the question of the natural resources in the Moroccan-administered territories,” and claimed to have “have received firm promises in this regard from members of Congress”. The same Polisario official later appeared optimistic that France would “adopt a neutral position” at the UNSC meeting in April and would refrain from using its veto power to block a resolution making human rights monitoring part of MINURSO’s mandate[4].

Such optimism was further encouraged by a sudden squall in Franco-Moroccan relations in late February. On February 20, French police officers visited the Moroccan ambassador’s residence in Paris to inform Abdellatif Hammouchi, the head of Morocco’s domestic intelligence agency (DGST), who was at the time accompanying the Interior Minister on a visit to France, of a summons issued by an investigating judge in connection with two civil lawsuits filed by an NGO accusing him of « complicity in torture ». Adding insult to injury, on the same day Spanish actor Javier Bardem (an outspoken supporter of the cause of Saharawi self-determination) was quoted by the French media as claiming that France’s ambassador to the United States François Delattre had once described Morocco to him as « a mistress who you sleep with every night, who you don’t particularly love but you have to defend ». The double incident provoked howls of protest from Rabat, which suspended its judicial cooperation convention with France and recalled the diplomat in charge of its application, prompting President François Hollande to call King Mohamed directly in an attempt to smoothe over the problem.

Speaking to us shortly after the Hammouchi incident, the same Polisario National Secretariat member cast it as a “wake-up call” for the French authorities concerning “the human rights situation in Morocco”, arguing that it showed that France needed “to put the defence of human rights and the abolition of torture in Morocco at the forefront of relations between the two countries”. For his part, a former senior official at the Moroccan royal palace argued that the French “had not been vigilant enough” with regard to attempts to “destabilise the relationship between Paris and Rabat” in which “the Algerians certainly had a hand”; the same source argued that the King’s very strong reaction to the incident (seen as disproportionate, he claimed, even by some Moroccan officials) was in fact intended to send a message not only to the French but also to the Algerians.

As the UN Security Council meeting drew nearer, Polisario officials continued to express optimism. Speaking to us in mid-April, a senior member of the Front’s leadership who acts as an advisor to Secretary General Mohamed Abdelaziz went as far as to suggest that the cause of Saharawi independence stood before “the second most important turning point in its history, after the ceasefire agreement of 1991”. The international community, the source argued, was becoming aware of the need to bring the Western Sahara conflict at long last to an acceptable and lasting conclusion that would ensure the Saharawi people’s right to self-determination. One symptom of this new situation, the Polisario official went on to argue, was the “visible panic at the very top of the Moroccan power structure”, as shown amongst other things by King Mohammed’s telephone call to UN Secretary General Ban Ki-moon as the Security Council began its consultations in the run-up to the annual meeting on MINURSO[5]. Polisario’s delegation at the UN had “received assurances that the protection of civilians in the territories administered by Morocco would be taken into account” by the UNSC, claimed the source (without indicating who had given such assurances, however). The source continued:

Polisario’s leaders are, without exception, convinced that the international community has lost patience. We are heading towards a resolution that will set Morocco a 12-month deadline to revert to the principles of the ceasefire agreement, which include negotiations towards a viable solution to the conflict, i.e. the holding of a referendum on self-determination. At the meeting of Polisario cadres held on April 10, Mohamed Abdelaziz was very clear: Polisario has to state its readiness to conduct direct negotiations with Morocco and must renew its confidence in the Secertary General’s Special Envoy Christopher Ross whenever necessary, but at the same time Polisario has to state loud and clear that to be worthwhile any future negotiations must focus on the referendum and the question of human rights.

Having mounted its own campaign to lobby the Security Council to include human rights monitoring in MINURSO’s remit, with 115 sympathetic “civil society organisations” from 21 countries backing the call, Polisario will have been further encouraged by explicit messages of support for the idea from Human Rights Watch and Amnesty International in the run-up to the UNSC meeting. The Front’s representative at the UN in New York Ahmed Boukhari gave voice to the general sense of expectation on April 11, commenting on Ban Ki-moon’s report: the Western Sahara question could enter a “decisive phase” in 2015, he argued, with the UN Secretary General suggesting that the Security Council should undertake a total review of the negotiation process between the Polisario Front and Morocco if there is no progress before April 2015. This, Boukari argued, means that “the Security Council will assume a heavy responsibility, whether to move forward and definitively solve the Sahrawi issue, or throw in the towel and consequently open the doors to the unknown.”

Ban’s report called for « sustained, independent and impartial » monitoring of human rights in the disputed territory but without explicitly recommending that this be entrusted to MINURSO. At the same time, however, the Secretary General sounded a positive note of encouragement for Rabat’s recently announced intention to enhance the role of the National Human Rights Council (CNDH) and put an end to the practice of trying civilians before military tribunals. According to Security Council diplomats quoted by Reuters (19/05/14), the initial drafts of Ban’s report did in fact include a call for a human rights « monitoring mechanism », but the UN Secretariat revised the report twice within the space of a few hours, replacing the idea of a “mechanism” with a call for unspecified “monitoring”. Although France’s UN ambassador denied having exerted pressure on the Secretariat to modify Ban’s report, Paris soon made it clear what it considered acceptable: at a press conference on April 11, French Foreign Ministry spokesman Romain Nadal lauded Morocco’s “major efforts” and argued that “efforts to protect human rights in this region” should continue in the context of “cooperation by Morocco with the special procedures of the OHCHR and High Commissioner Navi Pillay”, with no need to task MINURSO on the matter. When the United States delegation to the UN circulated a draft resolution a few days later, it contained no reference to a human rights role for MINURSO. French UN ambassador Gerard Araud rushed to deny (via Twitter) that France had threatened to veto the inclusion of human rights monitoring, but the point was somewhat academic.

The resulting Resolution 2152, passed on April 29, contained no substantive innovations whatsoever, be it in terms of human rights monitoring, limitations on the exploitation of natural resources, or deadlines or ultimatums for a negotiated settlement, and effectively came down to another one year renewal of MINURSO’s mandate accompanied by the usual exhortations to Morocco and the Polisario Front “to continue negotiations under the auspices of the Secretary-General without preconditions and in good faith”. The reaction of Polisario’s UN representative Ahmed Boukhari was correspondingly lacklustre, expressing “satisfaction with the Security Council’s commitment in favour of a political solution to the Western Sahara conflict based on Saharawis’ inalienable right to self-determination,” while regretting that MINURSO remains the only United Nations peace mission without a human rights monitoring mechanism.

The reactions in private of the Polisario officials we were able to talk to were somewhat more revealing. Speaking the day after it was adopted, a member of the Saharawi National Council (the SADR’s pseudo-parliament) dismissed statements such as Boukhari’s welcoming Resolution 2152 as mere diplomatic window-dressing, since in reality the resolution marked “a step backwards for the Saharawi cause”. Morocco and its friends, the source went on:

have drawn up a plan to bury the Saharawi cause by April 30, 2015. The Moroccans are already saying that Resolution 2152 will be the last before the UN recognises the autonomy plan as the best solution to the conflict. Meanwhile, Polisario’s leaders didn’t even lift a finger when the King of Morocco visited the Sahara with his wife and children in tow[6] to parade through the streets of its cities and show the world that he was completely at home there and that the people of the Sahara owe allegiance to him. Polisario’s leadership was more preoccupied by the internal politics of Algeria than by the turn that the Sahara question might take with a resolution as favourable to Morocco as the one that has just been adopted. The President of the SADR and his main lieutenants were spending most of their time analysing the Algerian presidential election and its impact, instead of responding to Morocco’s initiatives such as the King’s visit to the Sahara and his lobbying of the UN Secretary General.

Speaking to us almost a fortnight later, the advisor to Mohamed Abdelaziz quoted above gave an assessment of the situation which, while more measured in tone, was scarcely less gloomy than the reaction of the Saharawi National Council Member. Following Resolution 2152, the advisor argued, Polisario finds itself at a turning point for which it was not prepared. The resolution calls for progress towards a mutually acceptable solution, but the positions of the two parties remain divergent and, indeed, irreconcilable. Polisario will continue to insist that there can be no solution other than on the basis of a referendum that offers more than one option, one of which must be full independence. The source continued:

The problem is that, contrary to the situation in previous years, Polisario is in no position to impose such a solution. The situation has changed, and is increasingly unfavourable for Polisario. Algeria is in a phase of stagnation, in which decision-making is very slow. At present, Algeria is completely taken up with its own problems and anxieties, far more than was the case even during its decade of war against islamist terrorism. So the best Algiers has to offer is the maintenance of its historic position and its traditional aid to Polisario, neither of which it can really alter in one way or the other. The Algerians are anxious about the presidential succession, which is turning out to be increasingly risky. It became clear during the presidential election campaign that the Algerians are afraid of what future has in store for them. This stagnation in Algeria is not what we need at a time when the population of the refugees camps is growing, and our material needs with it. On top of this, there is a palpable sense of fatigue on the part of Polisario’s international supporters, who salve their consciences by sending food aid and politely listening to Polisario envoys but speak as quietly as the possibly can on the Sahara question so as not to upset Morocco or its allies. South Africa is one example. Another came with SADR Prime Minister Abdelkader Taleb Oumar’s latest visit to Spain, which passed off almost in silence, whereas in the past it would have been an important event for the Spanish media and civil society.

It would seem, however, that the Polisario leadership has had time to draw some practical conclusions from this rather grim assessment of the situation. According to the same source:

For all their experience, drawn from years of activism, the representatives of Polisario and the SADR abroad need a new impetus. Polisario has to draw the appropriate lessons and prepare for this turning point. Human rights campaigns that do not have massive support from other actors cannot bear fruit. Polisaro cannot impose a referendum on independence just by organising committees to defend political prisoners. We need a new strategy. That is the message that President Mohammed Abdelaziz delivered at the last meeting of the National Secretariat just before the celebrations to mark Polisario’s 41st anniversary. And he gave a few indications of what that strategy might be. For example, Polisario needs to take the initiative of getting Moroccan political parties and professional associations to support its demand for a solution based on a referendum. President Mohammed Abdelaziz asked a legitimate question: why should Saharawis feel compelled to negotiate exclusively with the Moroccan state? They need to create a current within Morocco, and even within the Moroccan establishment, that is sympathetic with and supports their cause. And when certain members of the National Secretariat raised the possibility that the Algerians might have reservations about such a strategy, Mohammed Abdelaziz was at pains to reassure the participants about Algeria’s position. Algeria, he said, has no reservations about this orientation, and has no intention of intervening.







Ambassador Edward M. Gabriel, Ret.

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[1] Le Polisario pourrait été encouragé à le croire étant donné l’expérience de la période qui a précédé la dernière réunion de UNSC sur le Sahara occidental en 2013, au cours de laquelle la France aurait indiqué qu’il ne utiliserait pas son veto pour bloquer une proposition initialement présentée par la délégation des États-Unis d’inclure la surveillance des droits humains dans la mission de MINURSO, selon des diplomates proches du Groupe des Amis du Sahara Occidental cité par Reuters.

[2] Dans une conversation téléphonique avec M. Ban le 11 Avril, le Roi du Maroc a exigé que le rôle de l’ONU au Sahara occidental reste inchangé, en évitant les « approches biaisées » et « options difficiles », et a souligné la nécessité de « préserver les paramètres de négociation tel que défini par le Conseil de Sécurité. »

[3] Le 19 avril, juste après le Conseil de Sécurité a commencé ses consultations sur le brouillon qui est devenu Résolution 2152.

[4] Polisario may have been enco uraged to believe this by the experience of the run-up to last year’sUNSC meeting on Western Sahara, during which France reportedly indicated that it would not veto a proposal initially put forward by the US delegation to include human rights monitoring in MINURSO’s mission, according to diplomats close to the Group of Friends on Western Sahara quoted by Reuters news agency.

[5] In a telephone conversation with Ban on April 11, the Moroccan King called for the UN role in the Western Sahara to remain unchanged, avoiding « biased approaches » and « perilous options », and stressed the need to « preserve the parameters of negotiation as defined by the Security Council ».

[6] On April 19, just after the Security Council began its consultations on the draft that was to become Resolution 2152.