France: Les propriétaires et actionnaires des médias possèdent un pied à terre dans les Riads de Marrakech

 Maroc. Ce jeudi, quelque 18 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire la nouvelle assemblée. 

Le taux de participation et l’avenir du parti islamiste au pouvoir, le PJD (Parti de la justice et du développement, islamiste) issu de la mouvance des Frères musulmans, sont les principaux enjeux d’un scrutin dont les électeurs marocains n’attendent pas grand-chose. 

Les sujets qui fâchent comme la sacralité du roi, la normalisation avec Israël où le tournant sécuritaire du régime – condamnations à des peines de 10 à 20 ans de prison pour les hirakistes du Rif et de un à six ans pour des journalistes — ne figurent pas au menu d’une campagne électorale qui s’est déroulée dans une indifférence quasi-générale. 

Et la marge de manœuvre des partis est bien étroite : ceux qui remporteront les élections doivent bénéficier de la confiance du roi Mohamed VI qui concentre les principaux pouvoirs – Intérieur, Affaires étrangères, Défense — et sont appelés à activer dans le cadre du «nouveau modèle de développement» élaboré par une commission nommée par le monarque. 

Les médias occidentaux qui couvrent cette campagne électorale et dont les propriétaires et actionnaires possèdent un pied à terre dans les Riadh de Marrakech, nul doute qu’ils ne manqueront pas de citer en exemple ce modèle de démocratie à la marocaine. 

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