Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT)
Objet : 9eme Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) ; Rabat 6 – 8 septembre 2014.
J’ai l’honneur de porter a la connaissance de Monsieur le Ministre que la 9eme Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) se tient a Rabat du 6 au 8 septembre courant. Plusieurs pays membres se sont faits représenter a un niveau ministériel, ce qui donne a cette conférence une solennité et une importance avérées.
La Direction des Affaires africaines prend part aux travaux de cette Conférence et tente d’impulser quelques orientations avec la complicité bienveillante du secrétariat exécutif.
C’est dans cet esprit que j’aimerais soumettre a votre attention, après un premier eclairage descriptif, des eléments a portee analytique sur les conditions d’évolution de la comahafat, avant de décliner des propositions d’actions, qui de l’avis de cette direction appellent une prise en consideration a la hauteur de notre agenda diplomatique en Afrique.
1. Présentation technique :
Créée en 1989, la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) est une organisation intergouvernementale qui regroupe 22 pays africains. La Convention Constitutive a ete adoptée le 05 Juillet 1991 à Dakar, Sénégal. la FAO est le dépositaire de la Convention, entrée en vigueur en juillet 1995, lors de la 3ème session de Praia- Cap Vert.
la COMHAFAT se donne pour objectif de créer les conditions d’une coopération effective et active entre les Etats membres pour la préservation des ressources halieutiques et un développement durable des pêcheries dans la région et le renforcement de la solidarité à l’égard des Etats Africains sans littoral et des Etats de la région géographiquement désavantagés.
Le cadre institutionnel de la COMHAFAT comprend :
La Conférence des Ministres, qui est l’organe d’orientation et de décision. Elle tient ses réunions «sessions» tous les deux ans;
Le Bureau, qui est l’organe de coordination et de contrôle. Il tient ses réunions ordinaires une fois par an;
Le Secrétariat Exécutif, qui a pour mission de dynamiser les activités de l’organisation en s’acquittant de toutes les tâches relatives aux aspects administratif, organisationnel et de coordination qui lui sont assignées par la Conférence des Ministres et le Bureau.
Le siège de l’Organisation est basé à Rabat – Maroc. L’Accord de Siège a été conclu entre la COMHAFAT et le Gouvernement du Royaume du Maroc, le 24 Octobre 2009, El Jadida, Maroc.
2. Eléments d’éclairage analytique :
La comahafat fait face à une situation qui se présente comme suis :
Le financement est assure par l’Etat de siège (le Maroc), le Japon et les contributions des pays membres).
Les insuffisances sont constatées au niveau des contributions des pays membres qui ne sont pas régulières.
La comahafat compte 22 membres dont 14 ont signé et ratifié la convention ; 5 sont en encore en phase de signature et 3 membres n’ont pas encore signé.
Le secrétariat exécutif assuré par un personnel marocain donne toute la satisfaction des pays membres.
Certains pays appellent a une ouverture du secrétariat a des expertises venant d’autres pays membres tout en concédant que cela reste tributaire des deux aléas, signatures et contributions.
3. Propositions d’actions :
La COMHAFAT évolue dans un domaine politiquement et économiquement porteur, mais tres insuffisamment exploites. Le message politique est pratiquement absent.
L’élargissement de son champ d’action et son enrichissement par des apports venant d’autres partenaires et expertises, notamment la gouvernance locale, le monde de l’entreprise et la société civile donnera à la comhafat une dimension plus importante.
La technicité et l’expertise dévolues et reconnues à la comhafat gagnent à être déployées sur une latitude supérieure. Deux éléments semblent, à ce propos, indispensables :
faire passer la comhafat du niveau d’une simple conférence ministérielle a celui d’une organisation sous régionale ; une OPA lancée sur l’organisation des pays riverains de l’atlantique en sera une condition sine qua none et un complément nécessaire et suffisant.
Doter la nouvelle configuration en ressources humaines d’un secrétariat exécutif à vocation politique pour combler les insuffisances constatées au niveau du marketing de l’image du Maroc qui n’assure qu’un retour sur investissement modique.
Ouvrir la comhafat aux partenariats régionaux (UE, Chine, Coree, Russie, Espagne, Portugal) lui donnera une amplitude supplémentaire qui répondra à l’exclusivité de facto accordée au Japon.
Très haute consideration