Un parti espagnol condamne « la soumission » du Gouvernement espagnol à « la force d’occupation » au Sahara occidental

Madrid, 18/11/2010 (SPS) Le parti d’opposition espagnol, Gauche unies, (IU) a vivement condamné « la soumission » du Gouvernement espagnol à « la force d’occupation » marocaine d’un « territoire non autonome », le Sahara occidental, dans une intervention, mercredi devant le Parlement européen, de son chef de la politique internationale, l’eurodéputé Willy Meyer.

« La démission du gouvernement espagnol devant ses responsabilités dans l’administration de la décolonisation du Sahara occidental, son alignement sur la force d’occupation illégale, le transforment en complice de toutes les violations des droits de l’homme, qui sont commises systématiquement par police, l’armée et les colons marocains contre le peuple sahraoui », a souligné M. Mayer, selon un communiqué de sa formation politique, parvenu à SPS.

Pour M. Meyer, « le refus du gouvernement espagnol de condamner la violence du démantèlement du camp érigé dans la périphérie d’El Aaiun, la mort de Sahraouis, parmi lesquels se trouve un Espagnol, ainsi que son manque d’exigence face au Maroc pour permettre l’entrée de journalistes espagnols et d’observateurs, convertissent le gouvernement espagnol en un appendice des forces militaires marocaines au Sahara Occidental occupé illégalement », ajoute le communiqué.

Rappelant le récent entretien entre le vice président du Gouvernement espagnole, Alfredo Pérez Rublacaba, avec « le responsable de la répression », le ministre marocain de l’Intérieur, Taib Cherkaui, l’eurodéputé a déploré qu’il s’est passé « sans une condamnation explicite exprimée par l’Espagne du démantèlement du Camp de la liberté qui a conduit à une situation d’exception dans le territoire non autonome du Sahara occidental », s’est-il indigné.

Aussi, a-t-il ajouté, « la non condamnation du vice président des expulsions de journalistes et responsables politiques européens, reflète une image de totale soumission aux forces militaires et coloniales marocaines qui occupent la Sahara occidental de manière illégale ».

« Le black-out médiatique des informations sur le Sahara occidental, le blindage imposé pour empêcher l’arrivée d’observateurs internationaux, tentent à cacher à l’opinion publique mondiale les crimes commis durant le démantèlement du Camp de la dignité et les arrestations ultérieures », a constaté le parti espagnol.

M. Mayer a enfin appelé le vice président du Gouvernement espagnol a « inviter d’urgence un représentant du Front POLISARIO pour avoir directement les informations fournies selon la version sahraoui, qui contredisent celles non prouvée du gouvernement marocain », a conclu le communiqué. (SPS)

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