Maroc : La montagne qui a accouché d'une souris

C’est la montagne qui a accouché d’une souris, comme dit l’expression. Le peuple marocain s’attendait à une révision de la Constitution et voilà que son roi lui parle encore une fois du machin conseil consultatif … de la régionalisation. Comme si les autres conseils créés jusque-là, ont engendré un quelconque bienfait pour les Marocains.
Les noms cités pour la composition de ce conseil donnent l’impression du déjà-vu. Ce qui veut dire que jusqu’à nouvel ordre, le Makhzen de Hassan II demeure la principale référence, toujours en vigueur au pays et c’est lui qui fait toujours la loi ou plutôt l’arbitraire dans ce pays !
Les marocains ont des gouvernants qui les méprisent et qui persistent à insulter leur intelligence. Ils ont un gouvernement guignol et un parlement marionnette qui ne font qu’amuser la galerie, des pseudo-institutions qui coûtent très cher aux contribuables et qui ne font que de la figuration et, au grand malheur des citoyens, le système de gouvernance actuel est de plus en plus mafieux. Un système où les maîtres mots sont : corruption, népotisme, clientélisme, injustice, arrogance et mépris des citoyens…
La majorité de la population n’a plus aucune perspective à force de gober les sérénades du roi Mohamed VI et sa cour sur la « transition démocratique ». Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, atteinte à la sécurité et stabilité du pays, traîtrise, etc.)
Au Maroc, le problème n’est pas le manque d’idées, de propositions, de conseils, mais d’application de tout cela. Amnesty International affirme que le processus de réconciliation au Maroc est au point mort depuis la fin de la défunte mission de l’IER. « Quatre ans après le discours du roi Mohammed VI qui a clôturé les travaux de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), le processus de réconciliation nationale au Maroc pour les violations des droits humains commis pendant le règne de Hassan II stagne par “manque de volonté politique”, constate Amnesty. Pourtant c’est une instance créée par le Makhzen depuis plus de 5 ans et ses recommandations ont été validées par le roi.
Tout ceci vient prouver l’inculture du régime de Rabat qui est dirigé par un incompétent intégral dont la différence en ressources intellectuelles par à rapport à celles de son père est plus que prouvée. On ne reformate pas le cerveau d’un indécrottable plus intéressé au ski aquatique qu’aux affaires politiques d’un pays qu’il a laissé entre les mains de la « mafia nationale ».
En fait, sauf à vouloir perdre du temps sur des futilités, il n’y a pas vraiment de raisons que l’on s’attarde sur cette énième mascarade d’un régime décidément débile. Et c’est pourquoi l’on devrait saluer la détermination des partis d’opposition et des associations qui se battent pour que le Maroc ne soit pas le théâtre d’un cirque permanent orchestré par un amuseur public doublé d’un très malhonnête prestidigitateur.

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