Des déclarations qui dénotent un profond désespoir

« Ce serait bien que les responsables fassent preuve, en Europe et ailleurs, d’un peu plus de circonscription dans le traitement du dossier du Sahara. Nous aimerions qu’ils ne soient pas sélectifs dans leur regard vers ce qui se passe dans la région maghrébine », a déclaré dans une conférence de presse le ministre de communication marocain, Khalid Naciri. 
Il a souligné que, face aux critiques lancées sur le Maroc, « il y a des énormes violations des droits de l’homme et des menaces de déstabilisation à l’Est de la frontière marocaine, et il conviendrait de regarder ce qui se passe là-bas ». 
Naciri a réagi ainsi aux déclarations faites mardi à Bruxelles par le commissaire européen d’Elargissement et de Politique de Voisinage, Stefan Füle, qui étaient un avertissement dirigé au Maroc pour exprimer sa préoccupation pour les droits de l’homme au Sahara Occidental. Quelques déclarations orientées à la question du député européen socialiste Luis Yáñez-Barnuevo, qui a voulu savoir si Füle et la Haute Représentante pour la Politique Extérieure de l’UE, Catherine Ashton, auront une initiative relative au conflit du Sáhara Occidental. À ce sujet, le commissaire de Politique de Voisinage a déclaré que la Commission Européenne « soutiendra » tous les efforts de l’UE et mettra « tous les instruments » qui peuvent être utiles pour résoudre ce conflit. D’un autre côté, Füle a signalé sa « préoccupation » pour la situation des Droits de l’homme au Maroc et de là il a souligné l’importance d’un dialogue ouvert entre l’UE et le pays maghrébin pour « promouvoir la défense » de ces droits. 
Pour Naciri, « le Maroc est un pays avec des imperfections et le courage de parler d’elles et de les corriger », et il est décidé à « bâtir un climat crédible de coopération, de stabilité et de paix avec l’espace européen ». Quelque chose qui, à son avis, « l’Europe peut obtenir seulement avec un Maroc stable que personne n’essaie de déstabiliser ». 
L’Algérie a été utilisée, une fois de plus, de souffre-douleur au régime marocain, en s’échinant à la faire endosser la responsabilité de son malheur dans le vain espoir d’amener l’Europe à défendre l’indéfendable : La persistance du gouvernement marocain dans la violation des droits de l’homme au Sahara Occidental. 
L’UE ayant résolument et massivement refusé de se taire sur les dépassements marocains, les autorités de Rabat essaient d’appliquer en Europe leur stratégie au Maroc, une stratégie qui tourne autour des rassemblements passionnés du patriotisme aveugle et des déclarations de gaze pour couvrir leurs erreurs au lieu d’assumer leur responsabilité. 
Avec l’Espagne, Rabat est allé encore plus loin, jusqu’à proférer des menaces de lâcher tous les terroristes, les clandestins et les trafiquants de drogue. Et il paraît que cette méthode fonctionne. En tout cas, jusqu’à présent, il faut le reconnaître, elle a donné de bons résultats. 

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