L'abdication de l'Europe et de l'Amérique

Le début de cette année 2010 a vu l’Algérie se faire porter sur une «liste noire» par l’Amérique, devenue championne de la lutte mondiale contre le terrorisme depuis septembre 2001. La France lui a emboîté le pas.
L’Algérie, qui a eu à pâtir de ce même terrorisme qu’elle a dû combattre seule en face des grandes puissances qui attendaient son effondrement, est ainsi sanctionnée pour les victoires qu’elle a réalisées sur ce front. Mais la France ne s’en est pas tenue uniquement à une «liste noire» avec l’Algérie en bonne place. Elle vient de faire plus. Pesant de tout son poids sur le Mali, Paris vient d’exiger de ce pays la libération de quatre terroristes, qu’il détenait, d’un groupe de cette même Al-Qaïda qu’il voulait échanger contre la vie d’un citoyen français qu’il a pris en otage. L’Espagne, quoique ayant affirmé le contraire il n’y a pas longtemps, est sur le point de verser une forte rançon à ce même groupe qui l’a exigée en échange de trois de ses ressortissants qu’il a kidnappés en Mauritanie avant de les séquestrer au Mali. L’Italie, dont deux citoyens sont également entre les mains de ce groupe dans ce même pays, et qui n’est pas moins engagée aux côtés de l’Amérique, de la France et de l’Espagne dans le même combat contre le terrorisme, ne s’est pas encore prononcée. Ce groupe tout-puissant qui fait trembler l’Amérique et plier la France, l’Espagne, le Mali, en attendant la réaction de l’Italie, c’est Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Un groupe que l’Algérie est en train de combattre avec acharnement depuis qu’il est apparu en 2007 sur son territoire et qu’elle a déjà réduit en miettes, ce dernier ne parvenant à faire parler de lui qu’à partir du Mali dont il a fait de son septentrion son fief principal dans le Sahel. 
Cette organisation AQMI qui défie aujourd’hui l’Occident à partir du Mali qui la laisse faire impunément n’est que l’ultime stade d’un terrorisme qui a été aidé et soutenu de mille et une manières à partir de ce même Occident, avec parfois une permissivité non cachée de certains Etats contre l’Algérie depuis plus de vingt ans. L’Algérie est aujourd’hui le pays qui a mené la lutte la plus longue contre le terrorisme islamiste. Sans compter le MIA des années 1980 qui a duré plus de sept ans avant d’être décapité et de voir tous ses membres neutralisés, le pays a eu à combattre pas moins de 15 organisations, toutes animées par la même motivation idéologique et poursuivant le même objectif. Celui d’abattre le régime républicain au profit d’un Etat théocratique en Algérie, avant d’aller à l’assaut du reste du monde. A aucun moment il n’a pu réaliser le moindre des desseins en Algérie, ni à partir de son territoire, bien que le pays ait été abandonné par tous à sa «guerre civile» et n’a pu compter que sur ses enfants pour rester debout. Mais l’assaut contre le reste du monde est déjà sur les rails à partir du Mali dont l’organisation terroriste profite de son manque de fermeté jusqu’à en faire une complice. Les terroristes qu’il a libérés sous la pression française n’hésiteront pas à enlever d’autres ressortissants occidentaux pour les échanger contre des prisonniers ou une rançon des plus faramineuses comme c’est devenu un usage pour lui, dont il use et abuse régulièrement. Mais l’abdication de la France et de l’Espagne n’est que la poursuite dans la même voie que d’autres pays européens comme l’Allemagne, la Suisse ou l’Autriche ont déjà inaugurée ces dernières années, pour le même motif, toujours au Mali, avec la même organisation. S’ils avaient voulu l’encourager à renforcer ses rangs et se constituer un véritable trésor de guerre pour mieux s’acharner contre l’Algérie, ils n’auraient pas fait autrement.
Mohamed Issami

Le soir d’Algérie

1 Commentaire

  1. C'est normal, toutes les tenatives ont été vaines par ces occidentaux de nous faire tomber, car on tient toujours à nos principes et on ne courbera jamais l'échine. bon entendeur Salut.

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