Sahara : tension extrême au conseil de sécurité de l’ONU

La tension est montée aujourd’hui d’un cran au Conseil de sécurité de l’ONU à la veille d’une importante réunion au sujet du conflit du Sahara. Après la récente publication sur des sites internet d’un « brouillon » du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), dirigée actuellement par la sudafricaine Navi Pillay, les esprits se sont échauffés.
Ce « bouillon » recommande au secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, que la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (MINURSO) soit dotée d’un mécanisme de défense des droits de l’homme. Une option que les autorités marocaines refusent obstinément.
Ces autorités pensent que c’est le propre Ban Ki-Moon, qui soumettra demain aux quinze pays membres ce rapport, qui serait à l’origine cette proposition suite aux violents événements qui ont secoué le camp sahraoui de Gdeim Izik et la ville de Laâyoune le 8 novembre 2010.
Le mandat de la Minurso arrive à expiration le 29 avril 2011. Normalement il devrait être reconduit. Les quinze pays membres du Conseil de sécurité vont se réunir quelques jours avant cette date, le 27 avril exactement, pour donner leur feu vert. Puis, on devrait savoir ce qu’il en est de la proposition du HCDH.
Selon le site Internet du quotidien espagnol El Pais, la France aurait d’ores et déjà fait savoir qu’elle s’opposerait à ce que la Minurso s’occupe de droits de l’homme au Sahara. De même, toujours selon El Pais, « l’avocat des trois indépendantistes sahraouis libérés aujourd’hui, a laissé entendre que Paris aurait demandé au roi du Maroc un geste en échange de son opposition à la proposition du Haut commissariat ».
Il y a quelques semaines, le conseiller royal Mohamed Moâtassim a convoqué discrètement au palais royal la plupart des dirigeants des partis politiques marocains pour les informer que les Nations unies s’apprêtaient à prendre une décision « contraire aux intérêts du Maroc au Sahara ». « Il nous a demandé de nous tenir prêts à toute eventualité», a expliqué à Demain un responsable d’un parti de gauche.
Abdellatif Gueznaya
Source : Demain Online, 14/04/2011

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