Le président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front Polisario a donné le coup d’envoi hier des travaux du 6e Congrès de la femme sahraouie à l’école du 27 Février dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf.
Dans son discours prononcé à l’occasion, Mohamed Abdelaziz a indiqué d’emblée que l’instauration de la paix, de la stabilité, du développement et de la prospérité dans la région nord-ouest de l’Afrique passe inéluctablement par une solution démocratique et transparente permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un référendum libre, juste et régulier, lequel référendum, mettra selon lui fin au colonialisme dans la dernière colonie du continent africain et consacrera la légalité internationale.
Dans ce sillage, le président sahraoui a énergiquement dénoncé la position de la France, laquelle freine, à ses dires de part sont droit de véto, toutes les résolutions favorisant une issue favorable à la question sahraouie. «Nous espérons sincèrement que la France, qui est membre permanant du Conseil de sécurité ne va pas continuer à empêcher la conclusion d’une paix véritable et permanente dans la région», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Rien ne justifie la sélectivité et les doubles standards quand il s’agit des droits de l’homme et des peuples qui donnent lieu à des interventions fermes et rapides dans certains cas et l’indifférence, voire la complicité avec les coupables dans d’autres.
À l’occasion, Mohamed Abdelaziz, d’un ton ferme et serein, a assuré qu’après 37 ans de lutte pour la libération sous la bannière du Polisario, consacrant plus que jamais la réalité sahraouie, il est évident qu’aucune solution du conflit sahraoui ne pourrait se faire au détriment de la volonté libre et souveraine du propriétaire exclusif du territoire et qui est et ne peut être que le peuple sahraoui. Ne manquant pas de rappeler au passage la résistance héroïque du peuple sahraoui depuis les premières heures de l ’ e nvahissement marocain, le Sg du Polisario s’est longuement attardé sur l’union du peuple sahraoui qui continue « à résister à tous les complots coloniaux qui le visent dans son unité et dans son existence».
Par ailleurs, Mohamed Abdelaziz a encore une fois interpellé les Nations unies afin qu’elles assument leur responsabilités dans le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental et qu’elles dotent la Minurso d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme. Il a ainsi demandé à l’ONU d’exercer des pressions sur le Maroc en vue de l’amener à libérer Yahia Mohamed El Hafed, ainsi que tous les prisonniers politiques sahraouis ayant été incarcérés avant et après l’agression barbare contre le camp de Gdeim Izik. Il est également primordial, selon le sg du Polisario, de faire lumière sur le sort des 651 disparus sahraouis. Le Maroc doit cesser également selon lui, de piller les ressources naturelles sahraouies. Enfin, du haut de son podium le président sahraoui a tout simplement demandé la suppression du mur de la honte, lequel constitue à ses yeux un crime contre l’humanité et une menace contre la vie.
Donnant le coup d’envoi des travaux du 6e Congrès des femmes sahraouies baptisé Gdeim Izik, le président Sahraoui, Mohamed Adbelaziz, durant toute sa longue intervention, n’a pas manqué de saluer le courage et la bravoure dont a fait preuve la femme sahraouie depuis bien longtemps et en toutes circonstances. «Les femmes sahraouies ont participé à la Révolution contre le colonialisme espagnol dès le début. Les sacrifices consentis sont énormes. Aujourd’hui, tout comme aux premiers instants de l’envahissement marocain, cette femme a su, avec beaucoup de courage, défier l’oppression, la répression et les menaces des forces coloniales marocaines et les exemples n’en manquent pas», a-t-il dit. À noter enfin qu’une délégation d’élus français est attendue aujourd’hui dans la wilaya de Aousserd (camps des refugiés) pour assister au sit-in qui aura lieu demain devant le mur de la honte dans la localité de El Mahbés.
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