Pour la première fois, il met en exergue l’importance d’une solution basée sur la volonté des habitants du Sahara Occidental. « Ce qui est clair, c’est que si l’on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n’a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental et dans la région », a bien précisé M. Ki-moon.
Aussi, suggère-t-il au Conseil de sécurité de recommander d’approfondir encore l’examen des propositions des deux parties « et, en particulier, chercher un terrain d’entente sur le principal point de convergence de leurs deux propositions : la nécessité d’obtenir pour tout accord l’approbation de la population ».
Ban Ki-moon demande aussi moins d’autorité marocaine sur le territoire sahraoui en demandant au CS de « consacrer des efforts supplémentaires à l’identification et à l’examen d’une vaste gamme de questions de gouvernance en vue de répondre aux besoins de la population du Sahara occidental ».
Selon le Secrétaire général, la prise en compte des questions relatives aux droits de l’homme est également importante pour le règlement du conflit dans son ensemble. Dans ce contexte, faute de pouvoir charger la MINURSO de cette question à cause du veto français, Ban Ki-moon essaie de faire pression sur le Maroc à travers le Haut Commissariat des NU pour les Réfugiés. « J’attends maintenant que les mécanismes du Haut commissariat pour les réfugiés s’engagent de leur côté à examiner de façon indépendante, impartiale et soutenue les allégations faisant état de violations des droits universels du peuple du Sahara occidental dans le territoire et dans les camps avant la présentation de mon prochain rapport », écrit-il.
La résolution 1979(2011) a clairement réactivé la solution référendaire et les pressions contre le Maroc continuent pour le contraindre à respecter les droits du peuple sahraoui. La nouvelle configuration du monde arabe ne permet pas au Maroc de demander le soutien de Washington et Paris. L’adminstration d’Obama soutient clairement la légalité internationale. La France de Sarkozy, avec son intervention en Lybie et en Côte d’Ivoire ne peut plus continuer à alimenter son discours double sur le Sahara Occidental. Le consensus prétendu par le Maroc autour de l’occupation du Sahara Occidental n’est plus à « vendre » comme moyen pour museler le peuple marocain.
Toutes ces nouvelles données font que Rabat se trouve dans une position peu enviable dans le conflit du Sahara Occidental. D’où son cri de secours lancé à son « oncle » Juan Carlos, le roi d’Espagne qui arrive en une visite tantôt décrite officielle, tantôt privée.
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