La 7e réunion informelle depuis hier à Manhasset

La 7e réunion informelle, de négociations de paix entre le Front Polisario et le Maroc a débuté hier à Manhasset (près de New York) et se déroulera sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties en conflit et les représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie. Ce nouveau round aura lieu après le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, sur la situation au Sahara Occidental, à la suite duquel le Conseil de sécurité a adopté en avril la Résolution 1979. 
 
Dans ce rapport, le chef de l’ONU avait explicitement souligné à l’attention du Conseil de sécurité que « la volonté et l’opinion du peuple sahraoui sont l’élément essentiel dans la recherche de toute solution crédible et durable au conflit ». Il a fait ce constat après avoir fait une description de «la gravité de la situation découlant de la violation par le Maroc des droits de l’Homme dont est victime la population sahraouie résidant dans les territoires illégalement occupés du Sahara occidental, et qui continue de s’intensifier à la veille même de cette réunion informelle », relève Ahmed Boukhari, représentant sahraoui auprès des Nations unies, dans une déclaration faite à l’APS, estimant que le Maroc doit faire preuve d’une attitude plus constructive, loin de la position d’intransigeance et de défi à la légalité internationale. En vue d’une dynamisation réelle du processus de paix, le Conseil de sécurité, dans sa Résolution 1979, a demandé au Maroc et au Front Polisario « d’entamer, de bonne foi, la discussion de la proposition de solution proposée par l’autre partie, dont le point commun réside dans le passage obligatoire d’une consultation du peuple sahraoui sur son avenir », note encore le responsable sahraoui. Ce qui signifie, explique-t-il, que «le Maroc doit discuter de la proposition du Front Polisario (référendum avec l’option de l’indépendance ainsi que celle de l’intégration au Maroc). Ce qui n’a pas été fait jusqu’à maintenant, le Maroc n’ayant fait qu’aborder cette proposition pour la rejeter sans la considérer comme proposition aussi valable que la sienne». 
 
Pour Ahmed Boukhari, «c’est, une fois de plus, la consécration par les Nations unies du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance qui lui a été toujours reconnu par la communauté internationale, et ce, en dépit de l’invasion, l’occupation et la répression menées par le Maroc contre notre pays et notre peuple depuis 1975». «Nous nous souscrivons à cette demande du Conseil, et attendons du Maroc une attitude plus constructive, loin de la position d’intransigeance et de défi à la légalité internationale, à la raison et au bon sens montrée jusqu’ici», poursuit-il. À ce propos, le représentant sahraoui auprès des Nations unies considère qu’il est temps pour la puissance occupante de répondre positivement aux attentes légitimes non seulement du peuple sahraoui, lequel refuse de manière catégorique et sans relâche l’occupation marocaine, mais aussi à celles de la communauté internationale et du peuple marocain assoiffé de justice et de paix avec tous ses voisins, dont le peuple sahraoui ». 
 
La construction maghrébine, soutient- il, « reste tributaire du respect mutuel à la souveraineté, l’indépendance et la dignité de tous les peuples de notre région ». À cet effet, ajoute-t-il, «l’embargo imposé par le Maroc à la perspective maghrébine doit être levé. Il n’a rien apporté de positif. Tout au contraire».Nous attendons donc de la délégation marocaine participant au 7e round une attitude nouvelle, plus constructive, plus objective et plus engagée dans la recherche d’une véritable solution juste et durable à la dernière question coloniale africaine sur l’agenda des Nations unies», insiste le diplomate sahraoui. Pour rappel, en avril dernier, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution dans laquelle il avait réitéré son engagement à aider les deux parties au conflit à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. 
 
La nouveauté dans cette résolution est que cet organe de décision de l’ONU avait souligné pour la première fois l’importance d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et d’engager les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme.

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