Bir Lahlou.- Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a appelé mercredi dans une lettre au Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, afin d’ »intervenir en urgence » pour la protection des citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara Occidental, contre la répression pratquée par le Maroc.
« L’Etat marocain poursuit sa politique d’intransigeance, la violation des exigences du droit international et du droit international humanitaire, en plus de sa campagne permanente de la répression et l’intimidation » dans la partie occupée du Sahara Occidental, a écrit le président de la République dans sa lettre à Ban, après l’intervention sauvage des forces marocaines contre une manifestation pacifique à El Aaiun, faisant plusieurs blessés dont des défenseurs sahraouis des droits humains. .
« La récente intervention brutale de la police marocaine au cours d’une manifestation pacifique dans les villes occupées d’El Aaiun et Dakhla, prouve de la brutalité des autorités marocaines contre les Sahraouis qui appellent pacifiquement au droit de leur peuple à l’autodétermination », a assuré M. Abdelaziz, dans sa deuxième lettre en moins de 48 heures, dont une copie est parvenue à SPS.
Le président de la République, a déploré que la répression perpétrée par la police marocaine contre une manifestation pacifique dans la ville occupée de Dakhla, s’est déroulée le jour de la célébration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars.
« La nuit de mardi a mercredi, une manifestation pacifique s’est déclenchée à la ville d’El Aaiun, en particulier dans le quartier légendaire, Hay Maatala, exigeant l’autodétermination du peuple sahraoui, la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, le respect des droits de l’homme et la fin du pillage intensif des ressources naturelles du Sahara Occidental » a indiqué le président de la République.
« En moins d’une heure, les citoyens sahraouis, dont un groupe de militants des droits de l’homme qui vient de rentrer d’une visite familiale dans les camps de réfugiés sahraouis. Ils furent surpris par une aveugle et violente répression de plusieurs forces tyranniques marocaines conduite par le tortionnaire, Khaled Touhima, pour disperser les manifestants », a-t-il ajouté.
« Nous réitérons notre demande que vous assumez la pleine responsabilité de l’Organisation des Nations Unies en vue d’assurer la sécurité et la sûreté et les libertés des citoyens sahraouis pacifiques et sans défense, dans un territoire se trouvant sous la tutelle de l’ONU en attente de décolonisation », par la voie d’un référendum qu’elle avait promis d’organiser depuis plus de 18 ans, a souligne le président de la République.
Selon la lettre du président de la République, cette intervention a fait au moins 16 blessés, citant un premier bilan, il s’agit de : Brahim Sabbar, secrétaire général de l’Association sahraouie des victimes des graves violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH), qui a de larges contusions sur la tête, Asfari Ennemoser président du Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’homme dans le Sahara Occidental (CORELSO) endure des blessures à la tête au visage et sur le dos.
Ahmed Sbai Secrétaire général du Comité pour la protection des prisonniers sahraouis, Izana Ameidane militante des droits de l’homme, souffrent des blessures dans différentes parties du corps, alors que Ahmed Hammia défenseur des droits humains, a été blessé au dos.
Quant à Dagna ElMoussaoui, elle a perdu deux dents et a été blessée sur la tête et sur d’autres parties du corps, Mariam Amghaizlat, a été tabassée sur le visage, ainsi que Houda Mena, Hayat Rgaibi et Dahba Ayach.
D’autre part, plusieurs domiciles sahraouis situés dans le quartier Hay Maatala, demeurent assiégés par les forces d’occupation marocaines, notamment les familles de Habib Ould Mohamed Fadel, Hamdi Ould Moulay, Aziz Wadadi.
« Nous vous renouvelons notre appel afin d’intervenir immédiatement auprès de l’Etat marocain à mettre fin à cette odieuse campagne de répression, qui s’est accrue ces jours-ci, la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, la divulgation du sort de plus de 500 civils disparus et 151 prisonniers de guerre sahraouis, et arrêter immédiatement le pillage de la richesse des ressources naturelles du Sahara Occidental », a conclut le président de la République sa la lettre à Ban Ki-Moon. (SPS).
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