Par Mohammed Larbi
Il n’est pour cela que de consulter les annales de l’ONU qui traitent la question du Sahara occidental sous l’angle de la décolonisation et qualifient le Maroc de puissance d’occupation. Si l’on s’en tient donc à l’agence officielle marocaine MAP, c’est une fin de non recevoir que se voit opposer l’émissaire de l’ONU. Comme à son habitude, le Maroc n’a pas manqué d’attaquer l’Algérie portant à son endroit de graves accusations connues au demeurant. Il a aussi accusé l’Algérie d’être « l’un des principaux blocages de la construction maghrébine et, plus grave, de la sécurité maghrébine ». C’est pourtant le Maroc qui avait demandé en décembre 1995 le gel des activités de l’UMA (Union du Maghreb arabe), et depuis cette date, il n’y a plus eu de sommet maghrébin. Plus que cela, le Maroc avait conditionné la relance du processus maghrébin à ce qui est tout simplement la reconnaissance du fait accompli colonial, à travers ce qu’il appelle le respect de son intégrité territoriale. C’était en 2002, et un observateur a même fait valoir que cette question ne se posait pas, puisque les frontières du royaume, telles que reconnues internationalement, ne sont pas menacées. Ou encore que Rabat déclare qu’il n’y aura pas de normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc, sans le règlement de la question du Sahara, entendre par là que l’Algérie continuera à soutenir la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de ses doits nationaux. Bien entendu, de telles accusations ne sont pas nouvelles, et elles n’ont jamais été prises en considération. Ce qui est à retenir par contre, c’est le blocage marocain.
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