Une nouvelle facette de lIntifada pacifique sahraouie

Elles poussent comme des champignons depuis quelques jours à une vingtaine de kilomètres de la capitale du Sahara occidental. Ce sont plus dun millier de tentes montées par la population sahraouie, lasse de se trouver marginalisée dans son propre pays, pillé par la colonisation marocaine. Privée du travail que lexploitation de ses richesses naturelles permet, dhabitations décentes, de liberté dassociation et dexpression, dun enseignement où la culture sahraouie a droit de cité. Pour étudier les jeunes doivent sexiler au Maroc car il ny a toujours pas duniversité au Sahara occidental. Examens en poche, ils nont pas de travail.

Ce sont les jeunes qui ont commencé ce mouvement en septembre, bientôt rejoint par des familles. Les forces de répression ont été vite débordées par lampleur du mouvement (clairement visible sur la vidéo accessible sur Yutube) mais lencerclement quelles ont organisé par des barrières et des cordons de véhicules, empêche la livraison deau par les camions citerne commandés par les familles, un hélicoptère rôde au-dessus des tentes. Les autorités marocaines ont refusé lassistance sanitaire et lambulance demandée na pu accéder au campement.

Les gens ont organisé leur sécurité. Un contrôle interne de laccès est mis en place pour éviter toute provocation. Plus aucun véhicule ne doit entrer au campement après une certaine heure. Cest un grand sacrifice que ce peuple simpose une nouvelle fois : les familles ont décidé que ce serait « une année blanche » pour la scolarité des enfants.

Les gendarmes ont demandé à ce que les gens en restent à des revendications sociales, quil ne fallait pas lever de drapeau ni crier des slogans indépendantistes… ils ont promis quils allaient jouer les intermédiaires pour que les choses se règlent… pensent-ils faire cesser la colonisation ??? car tout vient de là !

À proximité de Boujdour, de Dakhla et de Smara, des campements se sont également formés, daprès nos informations les forces de police les ont délogés du fait quils nétaient pas en aussi grand nombre que dans la capitale. Mais ce sont des informations qui datent de dimanche 16 octobre et il faut se tenir informé de lévolution car en la matière, car au Sahara occidental on fait bouger le joug colonial et les habitants de ces villes nont pas dit leur dernier mot.

La presse et les observateurs internationaux, les organisations de défense des droits de lhomme, la mission des Nations Unies, lunion Européenne doivent se rendre sur place pour constater cette réalité et en rendre compte.

AFASPA, 18/10/2010

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