Une activité qui fait bouffer les pauvres bougres de la région, qui fait beaucoup de pub aux otages, à leur pays d’origine, aux médiateurs et leur pays d’origine et bien sûr aux ravisseurs et à leur pays d’origine.
Une réunion du Groupe daction anti-terroriste des pays du G8 (CTAG, créé en 2003 sous la présidence française du G8) a débuté hier à Bamako, la capitale du pays le plus ouvert du Sahel. La RADP ny participerait pas, elle aurait décliné linvitation, nous dit lAFP, citant une source diplomatique. Les Algériens nont peut-être pas encore fini de digérer les résultats de la réunion du CAERT (Centre africain détudes et de recherche sur le terrorisme, une boîte ou contrairement au CTAG, Paris ne possède pas la moindre brique) qui sétait tenue il y a quelques semaines chez nous à Alger.
A Bamako, les experts du G8 plus ceux du Maroc, dEspagne et de la tolérante Suisse seront chargés de lélaboration du programme daction qui leur évitera de retomber dans lennui et la routine après avoir réglé «démocratiquement» sa cravate au Soudan. Officiellement, la réunion traitera de la question du terrorisme et des activités dune Qaïda qui ne ressemble en rien à celles de la Qaïda au Yemen, à Baghdad ou ailleurs. La Qaïda qui fait courir cette fois le G8 est spécialisée juste dans le& kidnapping. Une activité qui fait bouffer les pauvres bougres de la région, qui fait beaucoup de pub aux otages, à leur pays dorigine, aux médiateurs et leur pays dorigine et bien sûr aux ravisseurs et à leur pays dorigine.
Et cest sur la manière de lutter contre ce terrorisme, mais surtout sur la perception de ses objectifs que notre pays diverge quelque peu avec les amis occidentaux qui veulent notre bien. Les Algériens qui connaissent quand même un bout sur le terrorisme disent comme les Saoudiens : «Ahlou mekka adra bi chouabiha.» Les gens de la région connaissent le mal, savent comment le guérir et peuvent le guérir si on les aidait en les laissant faire sans venir mettre les pressions et saboter les efforts entrepris depuis tant dannées dans la région. Comment peut-on envisager de sassocier à une réunion où les agissements dau moins deux capitales travaillent non pas à la stabilité du coin, mais à la pollution du climat sahelo-saharien ? Et comme il existe un proverbe bien français qui dit : «qui sassemble se ressemble», il devient plus aisé de sexpliquer dans ce cas précis, labsence dAlger à la bouffa chez ATT.
M.Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
Le Jeune Indépendant, 14/10/2010
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