Noam Chomsky : Les dix stratégies de manipulation de masses

Le gouvernement marocain suit minutieusement les dix stratégies de Chomsky pour maintenir le peuple marocain muselé. 
 
Au Maroc, cette stratégie a créé une climat de délire dans lequel le misérable qui n’a pas mangé depuis des jours se sente dans « le plus beau pays du monde ». 
 
Parmi les stratégies qui ont eu le plus de succès, le climat de faux nationalisme pour camoufler les véritables raisons qui ont conduit le Maroc à envahir le Sahara Occidental et maintenir le pays dans un état de guerre depuis plus de 36 ans. L’intégrité territoriale a été bien  vendue pour cacher les directives des maîtres occidentaux de Rabat.

Voici les dix stratégies de Chomsky resumées par le journal Jijel-Info.

Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité.

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner lattention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et dinformations insignifiantes.

Noam Chomsky

La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de sintéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de léconomie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.


« Garder lattention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée dabord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures quon souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de lappliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. Cest de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires nassurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution sils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant laccord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile daccepter un sacrifice futur quun sacrifice immédiat. Dabord parce que leffort nest pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour shabituer à lidée du changement et laccepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ Sadresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on sadresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles dune personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

6/ Faire appel à lémotionnel plutôt quà la réflexion

Faire appel à lémotionnel est une technique classique pour court-circuiter lanalyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, lutilisation du registre émotionnel permet douvrir la porte daccès à linconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements&

7/ Maintenir le public dans lignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de léducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de lignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait dêtre bête, vulgaire, et inculte&

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à lindividu quil est seul responsable de son malheur, à cause de linsuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, lindividu sauto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont lun des effets est linhibition de laction. Et sans action, pas de révolution!&

10/ Connaître les individus mieux quils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de lêtre humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître lindividu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

Jijel-Info, 1/10/2010

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