Année de la paix et de la sécurité

Le commissaire de l’UA à la paix et à la sécurité, M. Ramtane Lamamra a affirmé hier, que la première conférence des représentants  de la sécurité et de la paix en Afrique, qui a débuté jeudi au Caire, constituait  « un tournant en vue de passer à la vitesse supérieure dans la réalisation des  objectifs de « 2010: année de la paix et de la sécurité », décrétée par les Chefs  d’Etat et de gouvernement de l’UA, lors du sommet d’Addis-Abeba, en février  2010.          


Dans une déclaration à l’APS en marge de ces travaux, M. Lamamra a indiqué  que cette conférence est « une rencontre, à un haut niveau, des émissaires de  la paix de l’ensemble des organisations internationales » (UA, ONU, Ligue arabe,  UE, OCI et OIF).    « En vue de trouver une cohésion entre l’ensemble des activités de ces  organisations, nous oeuvrons à organiser des rencontres de réflexion, d’échanges  d’informations et de coordination avec les actions de l’UA, dans le cadre de  l’année de la paix et de la sécurité en Afrique », a souligné M. Lamamra. Cela  expliquerait la présence d’ambassadeurs de la paix, désignés par l’UA lors de  cette réunion, dont l’ancienne star internationale de football, Rabah Madjer »,  a-t-il ajouté.          
La commission de l’UA avait désigné, en juillet dernier, les douze membres  du conseil consultatif et les 14 ambassadeurs de la paix dont Rabah Madjer. La création du conseil consultatif et du groupe d’ambassadeurs de la  paix vise à soutenir les efforts de la commission de l’UA pour le règlement  des conflits et la consolidation de la paix en Afrique. Celui-ci est chargé  de la promotion de ratification des instruments juridiques africains dont la  charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance.  M. Lamamra a affirmé que le principal objectif de cette réunion était  la consécration de la cohésion et de la coordination pour une meilleure efficacité  de l’action de l’UA, à l’occasion de l’année de la paix et de la sécurité en  Afrique.          
A cet égard, les intervenants à cette réunion ont souligné la nécessité  de continuer à organiser de telles rencontres.           
A l’issue de cette réunion, les participants devront convenir de la  tenue de cette rencontre de façon annuelle ou biennale, a-t-il précisé.   Concernant les questions abordées à cette rencontre, M. Lamamra a cité  le terrorisme, la piraterie, le trafic d’armes et la criminalité en général.  Il sera également question de passer en revue les expériences des différentes  organisations internationales en vue de tirer les enseignements nécessaires,  d’éviter des interférences entres les actions des différentes organisations  et de fournir davantage d’efforts pour l’optimisation de l’action commune. Les participants ont, durant la première journée, examiné  la situation en Somalie et aborderont notamment durant la deuxième et troisième  journées la situation au Soudan de manière générale, dans les grands lacs et  au Sahara Occidental ainsi que les problèmes de la région du Sahel.    M. Lamamra a indiqué que la réunion sera sanctionnée par l’adoption  de la « déclaration du Caire » pour la paix, soulignant que le choix du Caire  pour abriter cette réunion fait suite à l’invitation du gouvernement égyptien,  outre la présence du centre des opérations de maintien de la paix et du siège  de la Ligue arabe, d’où la nécessité pour les deux organisations arabe et africaine  d’intensifier la coordination entre elles d’autant que les foyers de tension  en Afrique concernent des pays membres de ces deux organisations.            
L’autre objectif de cette rencontre, a-t-il dit, est « la mobilisation »  de l’ensemble des représentants de l’Union Africaine sur le terrain et les  ambassadeurs de la paix afin de faire de la journée mondiale de la paix, le  21 septembre, journée « sans conflits ni violence ». Puisque la plupart des conflits se situent en Afrique, a-t-il noté,  « Nous oeuvrons à cette occasion à apporter  notre contribution pour faire de  cette date, une journée sans conflits ni violence ». Si cet objectif est atteint, a-t-il poursuivi, cela signifiera que  le continent africain pourra « aller vers l’élimination à jamais de la violence  et l’adoption de la culture de la paix ».   Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine  avait souligné les principales activités qui doivent être exécutées durant   la journée de la paix prévue le 21 septembre. Il s’agit notamment de cesser  les actes d’agression dans toutes les régions en conflit, de procéder à des  aides humanitaires et matérielles et d’autres services au profit des populations  locales qui vivent dans les zones de conflit ainsi que les régions en difficulté  qui ont grand besoin de ces aides.             
Le sommet a également recommandé d’observer une minute  de silence à 10h (heure universelle) pour la paix dans toutes les parties de  l’Afrique et d’amener les éléments des forces armées et des forces de sécurité  des pays membres de l’UA à exécuter des actions de développement au profit  des populations locales et de les soutenir.

El Moudjahid, 29/8/2010

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