Reprise en Espagne du procès sur les crimes de guerre au Sahara Occidental

Le juge Pablo Ruiz ouvrira le 9 et 10 mars le procès sur les génocides et crimes de guerre perpétrés par le Maroc au Sahara occidental de 1975 à 1987. Un dossier qui était aux mains du célèbre magistrat Baltasar Garzon, qui avait demandé l’extradition du Général Pinochet lorsque celui-ci était arrivé à Londres pour des soins médicaux.

L’enquête était basée sur une plainte déposée en 2006 contre 13 Marocains ayant la responsabilité de la disparition de 542 personnes, après le retrait en 1975 de l’Espagne de son ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental, envahi par le Maroc en octobre 1975 après avoir signé l’accord tripartie considéré illégal par les instances internationales.

En plus de la militante sahraouie des droits de l’homme, 14 témoins sahraouis seront convoqués par le juge Ruiz.qui a trouvé un nouvel élément pour son dossier : La reconnaissance par l’Etat marocain de ses crimes dans un rapport diffusé dernièrement par la Commission Consultative des Droits de l’Homme constituée par le roi Mohamed VI dans le but d’enquêter sur les disparitions au Maroc et au Sahara occidental. Dans le rapport, la commission reconnaît la disparition ou l’assassinat de plus de 300 sahraouis, parmi eux des femmes, des enfants et des vieillards.


A cela s’ajoute les déclarations du traître Khalihenna Ould Rachid, dans lesquelles il avait reconnu que des personnes ont été jetés des hélicoptères de l’Armée marocaine.
Les 13 hauts responsables marocains dont certains sont encore en activité dont Hosni Benslimane, le chef de la gendarmerie royale marocaine depuis 1985, sont accusés de crimes de guerre et de génocide. Benslimane est également visé, pour rappel, par le mandat d’arrêt international pour son rôle présumé dans l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka en 1965.

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