Ce jeudi 25 mars, une concentration a été organisée devant le siège du Ministère des Affaires étrangères de l’Espagne, au centre de Madrid, promue par la Plate-forme Universitaire de Soutien au Sahara, dans le contexte des activités pour la défense de son autodétermination initiées le 15 de ce mois sous le nom de « Campée pour le Sahara ».
Le slogan de la campée est « 35 ans, c’est déjà suffisant. Liberté pour le Peuple Sahraoui », en référence à l’anniversaire du retrait des troupes espagnoles du Sahara et de l’occupation du territoire par le Maroc. Ramdan a confirmé que le Front Populaire de Libération de Saguía El Hamra et Río de Oro (le Front Polisario) maintient le cessez-le-feu établi par l’ONU et considère que la solution proposée par cet organisme international est positive.
Mais, ajoute-t-elle, « le problème continue d’être au Maroc, dont la monarchie ne veut pas permettre, à travers le referendum, que le peuple sahraoui puisse décider ». Cependant, Ross, envoyé spécial pour le conflit depuis janvier 2009, ne s’est pas montré très optimiste à ce sujet, lorsqu’il a reconnu que la recherche de solution « se trouve dans un point mort ».
Pour cette raison, conclue-t-il, les positions des parties étant très éloignées, il a fixé comme objectif de sa visite aux autres pays européens et aux États-Unis, « demander de l’aide à tous pour réfléchir à la manière de sortir de l’impasse actuelle ».
Dans ce point, il a montré plus d’optimisme, parce qu’il croit qu’il y a une « bonne foi des parties ».
Pour Ramdan, la résolution positive des Nations Unies affronte le fait que « le Maroc prouve qu’il ne respecte ni l’ONU ni les résolution de son Conseil de Sécurité ».
A cause de cela, la responsable sahraoui considère indispensable que l’ONU impose au régime de Rabat l’accomplissement des dispositions du Conseil, « surtout en tenant en compte qu’elles sont été soutenues par toutes les nations concernées, d’une manière ou d’une autre, à l’exception du Maroc ».
Le Sahara Occidental continue d’être un territoire aride, sans développement économique mais très riche en ressources naturelles comme des phosphates, pétrole et gaz. De plus, il possède une banque de pêche très importante dans ses côtes de l’océan Atlantique. Cela explique, selon des analyses indépendantes, l’entêtement des autorités du Maroc et son allié français pour contrôler le territoire.
Entre le 28 mars et le 3 avril, les réfugiés sahraouis auront une autre visite, cette fois de milliers de personnes, la majorité des jeunes qui onr répondu à la convocation de deux organisations non gouvernementales espagnoles, Volonté et Détermination et Conscience Sahraouie.
La consigne du voyage est « Colonne 2010. Abattons le mur. Construisons la liberté », pour transmettre le messahe qu’il est temps que le conflit soit résolu d’une manière juste et que les sahraouis puissent retourner à leur terre et vivre en liberté.
Pendant leur séjour, ils organiseront une marche le long du « mur de la honte », une muraille de 2.500 kilomètres de longueur, construite par le Maroc dans les années 80 et qui a divisé le Sahara Occidental en deux parties.
Le Sahara a été occupé par l’Espagne dès 1509, année dans laquelle elle a signé un accord avec le Portugal pour s’établir sur les côtes atlantiques, pour annexer, peu à peu, le reste du territoire.
Quelques siècles plus tard, quand l’Espagne était encore gouvernée par la dictature du général Francisco Franco (1939-75), ont commencé les revendications independentistes.
Ces revendications ont incité l’intervention de l’ONU en 1965, qui après avoir étudié la situation a deùandé à l’Espagne d’organiser un référendul d’autonomie que Franco a accepté même s’il ne l’a jamais fait.
Mais le 14 novembre 1975, six jours avant que le dictateur ne décède, l’Espagne a décidé de retirer ses forces militaires de la colonie pour donner lieu à l’occupation marocaine qui, depuis lors, persiste.
Photo : La chaîne humaine face au mur de la honte
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