«Lunion même de la médiocrité fait la force» (Homère)
Au moment où le Maghreb arabe est politiquement en panne sèche à cause du dossier du Sahara occidental, la chaîne privée tunisienne Nessma réduit le Maghreb à trois pays seulement: la Tunisie, lAlgérie et la Mauritanie. Ainsi, selon ses programmes et, notamment son émission phare Ness Nessma, jamais un artiste mauritanien ou libyen nont été invités sur le plateau de lémission. Cela alors que le logo de la chaîne change de couleur plusieurs fois selon les drapeaux des pays du Maghreb, annonçant les couleur vert et jaune des Mauritaniens et vert des Libyens. Alors que le concept de lémission Ness Nessma, léquipe est composée de chroniqueurs issus du grand «soi-disant» Maghreb, mais en réalité, il existe trois Tunisiens (Fawaz Ben Temessek, Sawsen Mâalej et Maha Chtourou), trois chroniqueurs marocains (dont Oussama Ben Jalloun et Kaoutar Boudarraja), et seulement un Algérien qui fait la revue de presse, alors quil nexiste aucun chroniqueur libyen ou mauritanien? Il faut dire que les frères Karoui nont rien inventé et se révèlent de parfaits copieurs de concept. La présentation dune émission multiculturelle dans un cadre diplomatique existait déjà sur dautres émissions, notamment britanniques et surtout françaises. On se souvient de celle de Christine Bravo avec son émission «Union libre», qui était diffusée sur France 2 entre 1998 à 2002 et qui a eu un remake en 2005 nommé «Encore plus libre», dabord présentée par Nagui puis ensuite par Karine Lemarchand. Sa version polonaise «Europa da siê lubiæ» animée par Monika Richardson est très populaire. Lémission avait comme but de réunir des chroniqueurs des pays de lUnion européenne comme: Ray Cokes (Grande-Bretagne), David Lowe (Grande-Bretagne), Maria Martin (Espagne), Luis Martinez (Espagne), Louisa Mac Mahon (Irlande), Ilario Calvo (Italie), Nikos Aliagas (Grèce), Dominique Dislaire (Belgique), Jorge Silva (Portugal), Anette Burgdorf (Allemagne), Martineke Kooistra (Pays-Bas), Erik Svensson (Suède), Heikki Cantel (Finlande) et dautres… De plus, dans lémission Nass Nessma, on parle souvent français sans quil y ait des sous-titres en arabe, comme sur les émissions de la 2M ou de lEntv. Alors que le spectateur libyen, qui a été colonisé par les armées de Mussolini ne comprend pas le français? Si Nessma TV a choisi dexclure la Libye et la Mauritanie de sa chaîne, cest en fait quelle nest pas intéressée par le marché de ces deux pays, qui leur paraît très complexe sur le plan commercial. Alors que sur la scène culturelle, la Libye possède plusieurs stars comme Cheb Jilani, Mohamed Hassan, Hamid Chaâri et que la Mauritanie à travers les Dada, les musiciens gnawa, ils est très présent sur la scène maghrébine. Nessma a également zappé ces deux pays sur le plan historique, puisque lors de lépisode qui a accueilli lactrice algérienne Biyouna dans un reportage dédié aux monarchies du Grand Maghreb, ils ont oublié de parler des pachas de la Libye (Youssef Pacha et sa flotte qui anéantit celle des Américains) de la dynastie des Qaramanlis et la confrérie al Sanoussiya ou encore des émirats de Idawiich, Trarza, Brakna, Tagant & Adrar ainsi que les tribus berbères des Sanhadja, les frères ennemis Maghfras et Zouaya et lempire Almoravide de la Mauritanie. Autant de preuves et derreurs qui ont que Nessma TV nest en réalité que la petite télévision du Petit Maghreb.
amirasoltane08@live.fr
Au moment où le Maghreb arabe est politiquement en panne sèche à cause du dossier du Sahara occidental, la chaîne privée tunisienne Nessma réduit le Maghreb à trois pays seulement: la Tunisie, lAlgérie et la Mauritanie. Ainsi, selon ses programmes et, notamment son émission phare Ness Nessma, jamais un artiste mauritanien ou libyen nont été invités sur le plateau de lémission. Cela alors que le logo de la chaîne change de couleur plusieurs fois selon les drapeaux des pays du Maghreb, annonçant les couleur vert et jaune des Mauritaniens et vert des Libyens. Alors que le concept de lémission Ness Nessma, léquipe est composée de chroniqueurs issus du grand «soi-disant» Maghreb, mais en réalité, il existe trois Tunisiens (Fawaz Ben Temessek, Sawsen Mâalej et Maha Chtourou), trois chroniqueurs marocains (dont Oussama Ben Jalloun et Kaoutar Boudarraja), et seulement un Algérien qui fait la revue de presse, alors quil nexiste aucun chroniqueur libyen ou mauritanien? Il faut dire que les frères Karoui nont rien inventé et se révèlent de parfaits copieurs de concept. La présentation dune émission multiculturelle dans un cadre diplomatique existait déjà sur dautres émissions, notamment britanniques et surtout françaises. On se souvient de celle de Christine Bravo avec son émission «Union libre», qui était diffusée sur France 2 entre 1998 à 2002 et qui a eu un remake en 2005 nommé «Encore plus libre», dabord présentée par Nagui puis ensuite par Karine Lemarchand. Sa version polonaise «Europa da siê lubiæ» animée par Monika Richardson est très populaire. Lémission avait comme but de réunir des chroniqueurs des pays de lUnion européenne comme: Ray Cokes (Grande-Bretagne), David Lowe (Grande-Bretagne), Maria Martin (Espagne), Luis Martinez (Espagne), Louisa Mac Mahon (Irlande), Ilario Calvo (Italie), Nikos Aliagas (Grèce), Dominique Dislaire (Belgique), Jorge Silva (Portugal), Anette Burgdorf (Allemagne), Martineke Kooistra (Pays-Bas), Erik Svensson (Suède), Heikki Cantel (Finlande) et dautres… De plus, dans lémission Nass Nessma, on parle souvent français sans quil y ait des sous-titres en arabe, comme sur les émissions de la 2M ou de lEntv. Alors que le spectateur libyen, qui a été colonisé par les armées de Mussolini ne comprend pas le français? Si Nessma TV a choisi dexclure la Libye et la Mauritanie de sa chaîne, cest en fait quelle nest pas intéressée par le marché de ces deux pays, qui leur paraît très complexe sur le plan commercial. Alors que sur la scène culturelle, la Libye possède plusieurs stars comme Cheb Jilani, Mohamed Hassan, Hamid Chaâri et que la Mauritanie à travers les Dada, les musiciens gnawa, ils est très présent sur la scène maghrébine. Nessma a également zappé ces deux pays sur le plan historique, puisque lors de lépisode qui a accueilli lactrice algérienne Biyouna dans un reportage dédié aux monarchies du Grand Maghreb, ils ont oublié de parler des pachas de la Libye (Youssef Pacha et sa flotte qui anéantit celle des Américains) de la dynastie des Qaramanlis et la confrérie al Sanoussiya ou encore des émirats de Idawiich, Trarza, Brakna, Tagant & Adrar ainsi que les tribus berbères des Sanhadja, les frères ennemis Maghfras et Zouaya et lempire Almoravide de la Mauritanie. Autant de preuves et derreurs qui ont que Nessma TV nest en réalité que la petite télévision du Petit Maghreb.
amirasoltane08@live.fr
L’Expression Online, 20/6/2010
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