Editorial : Tandem pour lAfrique

Par Nordine Mzalla
La visite du président sud-africain à Alger, pour la 5e session de la Haute commission binationale de coopération, vient renforcer un axe politique qui traverse lAfrique et lhistoire révolutionnaire. De notre soutien inconditionnel à la cause antiapartheid, passant par lappui militaire au profit de lANC, à lactuelle identité de points de vue sur beaucoup de questions continentales ou internationales, les relations entre nos deux pays sont constantes et laissent envisager de belles perspectives. Dabord au niveau bilatéral, dans le secteur de lindustrie, des hydrocarbures, de lhydraulique et de larmement, entre autres. Ensuite, au sein des organisations régionales ou mondiales où les deux pays frères défendent les mêmes valeurs telle lexigence de la décolonisation du Sahara occidental et de la Palestine. Comme lAlgérie, lAfrique du Sud de Jacob Zuma, fidèle aux idéaux de Nelson Mandela, réclame en permanence plus de justice dans les rapports Nord-Sud, en plus dune jalouse conception de la souveraineté des pays africains qui doivent pouvoir décider de leur modèle de développement sans subir les pressions des marchés occidentaux ou de lONU. Probablement parce que nous avons eu ce même parcours difficile pour le retour à la liberté, les Algériens et les Sud-Africains partagent ce rêve fou de voir un jour le continent noir sortir définitivement du sous-développement. Pour une telle dynamique, nos fières nations forment le tandem indiqué, malgré les milliers de kilomètres qui les séparent. Une vocation africaine qui suppose des progrès internes urgents dans nos pays respectifs, afin dentraîner nos voisins plus pauvres ou moins développés et de donner cet enseignement au monde : il nexiste pas de réussite nationale sans défis régionaux. Remédier aux menaces de famine au Niger ou au Tchad fait partie de ces challenges qui interpellent laxe Alger-Pretoria, en plus dune pacification complète dans les zones de conflits fratricides encore trop nombreux. Les présidents Zuma et Bouteflika ne lignorent pas, lAfrique attend beaucoup de nos pays. Saurons-nous répondre à ces attentes ? Lorganisation dune coupe du monde de football en terre africaine pour la première fois de lhistoire est en soi une promesse&
Le Jeune Indépendant, 26 mai 2010

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*