Les autorités marocaines répriment et blessent des dizaines de citoyens

Par Massinissa Benlakehal
El Aaiun occupée au Sahara Occidental.- Une fois de plus les autorités de loccupation marocaines ont donné la preuve irréfutable de leur détermination à user de tous les moyes pour réprimer le peuple sahraoui. Objectif de ces pratiques, le dissuader dabandonner sa lutte pour son autodétermination. La preuve en a été donnée, samedi, quand des dizaines de citoyens sahraouis ont été gravement blessés suite à lintervention des forces de sécurité marocaine dans la ville dEl Aaiun occupée. Ainsi, a indiqué lAgence de presse sahraouie (SPS), « des centaines de citoyens sahraouis ont été surpris par une violente intervention des forces de sécurité marocaines qui ont encerclé la résidence de la famille de lactiviste Saleh Loubeihi où ils sétaient rassemblés samedi dernier pour accueillir les détenus libérés ». Et à lagence dajouter : « ces derniers ainsi que dautres activistes des droits de lHomme ont été blessés, dont Rachid Sghayer et Yehdih Terrouzi ». Par ailleurs, la vague de violence a gagné les ruelles adjacentes ou une manifestation a été organisée pour protester contre linterdiction de rendre visite aux activistes libérés, a précisé la même source qui ajoute que quatre citoyennes ont été blessées et quelques manifestants enlevés. Les manifestants qui scandaient des slogans en faveur dune République sahraouie et du front Polisario, ont appelé à poursuivre la résistance et la lutte pour faire échouer les plans de loccupation marocaine, et mettre à nu la position de la France en faveur du régime expansionniste marocain.
« La police marocaine, en civil et en uniforme, avait imposé un état de siège autour de laéroport de la ville dEl Aaiun », a fait savoir SPS, afin, a-t-elle expliqué « dempêcher les citoyens sahraouis et particulièrement les défenseurs sahraouis des droits humains de venir accueillir les trois prisonniers politiques libérés ». La police marocaine, selon la même source, a également fermé toutes les rues menant au domicile de la famille du prisonnier Saleh Leboihi.
Les trois prisonniers/activistes politiques en question ont été libérés, mardi dernier, après avoir passé sept mois dans la prison de Salé (Maroc). Ils ont été arrêtés en octobre dernier en compagnie de quatre autres dont une femme, à leur retour dune visite familiale dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (sud-ouest algérien). Les trois autres, Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hamadi Nassiri, a souligné lagence de presse sahraouie, croupissent toujours dans la prison marocaine de Salé, alors que la seule femme, Degja Lechgar a été mise auparavant en liberté provisoire. 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*