Zahra Boudkour: la tête haute retrouve les siens !
Par Ali Fkir, 12/5/2010
Le samedi 15 mai 2010 restera certainement un jour mémorable non seulement pour la famille de Zahra Boudkour qui a vécu lenfer pendant deux ans à cause des persécutions makhzaniennes dont elle avait fait lobjet, ni seulement pour la militante Zahra qui a connu une véritable descente aux enfers dont elle na pu sortir indemne que grâce à ses convictions et à son intact moral, mais aussi pour ses camarades de lutte et pour lensemble des militant-es des causes justes.
La famille de Zahra a vécu un véritable calvaire : persécution, intimidations, angoisse relative au sort de leur chère fille, déplacements (la ville de Zagora, ville natale de Zahra, et la ville de Marrakech où se trouve emprisonnée Zahra avant quelle ne soit transférée à Bengrir qui se trouve encore plus loin, sont séparées par toute une chaîne de montagnes quil nest pas facile de traverser), les frais&
La militante Zahra a certainement vécu des moments difficiles : les interrogatoires des tortionnaires accompagnés de torture physique et morale, les conditions inhumaines de détention, lisolement, les privations&
Les camarades de Zahra et des autres détenus politiques ont connu des moments difficiles : la répression, les intimidations&
Les militant-es de la gauche radicale en général avaient peur pour la vie de Zahra. Ils nont pas oublié lassassinat de la martyre Saïda Mnebhi. Les forces de répression ne peuvent pas accepter quune femme soit engagée consciemment dans la lutte politique, ni revendiquer ses légitimes droits.
Hier Saïda Mnebhi, aujourdhui Zahra Boudkour, les jeunes filles rouges marocaines ont donné une leçon inoubliable non seulement aux forces de répression et aux autres corps du makhzen, mais aussi aux défaitistes, aux renégats et autres hésitant-es.
Armée dune théorie révolutionnaire, la femme se transforme en force de changement capable de braver tous les obstacles. Les réactionnaires et autres obscurantistes ne peuvent pas comprendre cette vérité.
Les défaitistes ne peuvent en aucun cas comprendre comment subsiste/se développe au Maroc le mouvement marxiste.
La camarade Zahra Boudkour a été arrêtée militante. Aujourdhui elle quitte la prison militante, la tête haute. Bravo !
La répression fait partie de la lutte des classes. Chacun y joue un rôle : on est soit du côté des opprimés en général et des exploités en particulier, soit on est du côté des bourgeois , des suceurs du sang des travailleurs, du côté du despotisme. La neutralité nexiste pas. Le chemin du changement est long, plein dobstacles, mais ce changement finira par sopérer. « La révolution nest pas un dîner de gala ».
Zahra ! Retrouve ta maison natale, retrouve ta famille, retrouve tes camarades et ami-es ; ta boussole dans la vie restera certainement ton idéal, tes convictions. Tu es la fierté de la femme marocaine. Tu honores la mémoire de la camarade Saïda Mnebhi, et tu donnes le bon exemple à la nouvelle génération de militantes et militants.
Mon accolade de camarade
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