Sahara Occidental: Des élus français dénoncent Sarkozy

Plusieurs élus représentant les trois forces influentes du paysage politique français (Parti socialiste, parti communiste et UMP) on tiré à boulets rouges, vendredi à Dakhla (camps des réfugiés sahraouis), sur les positions de Paris à légard de la question sahraouie.
A loccasion dune conférence sur « lexpérience démocratique et de coopération », les débats ont viré vers une dénonciation unanime de lattitude de la France au moment où ce pays venait dopposer son veto sur la mise sur pied dun mécanisme de surveillance et de protection des droits de lhomme dans les territoires sahraouis occupés dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de lONU. Cest ainsi que les élus français ont signé une motion commune quils ont adressée à lONU et au Conseil de sécurité dans laquelle ils demandent à la communauté internationale dagir pour la mise en Suvre des résolutions pertinentes des Nations unies consacrant le droit à lautodétermination du peuple sahraoui et la tenue dun référendum libre, régulier, transparent et la mise en place dun mécanisme dobservation et de protection des droits de lhomme dans les territoires occupés et, enfin, plus de pression pour mettre fin à lentêtement marocain et aux blocages du processus de négociation.
La maire-adjointe de Vitrolles a proposé, dans son intervention, une initiative collective qui sera débattue dans les 36 000 collectivités locales françaises et qui sera adressée à Sarkozy avant la fin de lannée, à lissue dune audience quelle réclame. Pour le maire de Villeneuve sur Yonne, Curil Boulleaux, « lattitude du gouvernement français est opposée aux valeurs et à lhistoire de la France ». Le maire de Villeneuve a appelé la France à observer une « neutralité » qui, a-t-il dit, permettra à la communauté internationale daller vers la mise en Suvre de résolutions portant sur lorganisation dun référendum libre et loyal pour lautodétermination du Sahara occidental.
Lélu municipal de la ville de Rellieux, dans la région de Lyon, issu du parti de droite UMP, Jean-François Debiol, affirme pour sa part ne pas comprendre la position du gouvernement français vis-à-vis de la question sahraouie. Il sagit-là, a-t-il expliqué, dune question « juste » dont on ne parle que « peu » en France. M. Debiol a qualifié la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental d« inacceptable », tout en sinterrogeant, dans le même cadre, sur la position « peu honorable » des autorités françaises au sein du Conseil de sécurité de lONU sur la question sahraouie.
Tout en relevant le « peu dintérêt » manifesté par les médias français au « combat juste » du peuple sahraoui, M. Debiol a assuré quil va interpeller les instances de son parti sur la position officielle française dès son retour à Rillieux. Pour sa part, lélu de Givors, du Parti communiste français (PCF), Raymond Combaz, « la position du gouvernement français ne reflète pas lopinion nationale dans ce pays ». « Lattitude de mon pays qui continue à appuyer la position du Maroc est condamnable du fait que la France a eu sa propre expérience dans la colonisation. »
CITY DZ

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