Briser le blocus médiatique marocain visant à occulter la réalité au Sahara occidental (conférenciers)

Moscou, 24/04/2010 (SPS) La réalité de la situation au Sahara occidental, marquée par une recrudescence des exactions du régime marocain, doit être portée à la connaissance du monde entier malgré les tentatives de Rabat dimposer un blocus médiatique pour occulter cette réalité, ont estimé les participants à une conférence sur « Les médias dans le monde contemporain », tenue du 20 eu 23 avril dans la ville russe de Saint-Pétersbourg.
Dans une intervention à louverture de cette rencontre organisée par la faculté des sciences de la communication de luniversité gouvernementale de Saint-Pétersbourg, le représentant du Front Polisario en Russie, M. Ali Salem Mohamed Fadel, a donné un aperçu sur « les souffrances endurées par les Sahraouis dont les droits les plus élémentaires sont quotidiennement bafoués par loccupant marocain ».
M. Fadel a dénoncé les « tentatives du Maroc dimposer un blocus médiatique pour passer sous silence ses exactions contre les civils sahraouis et le pillage de leurs ressources naturelles tout en continuant à poser des entraves à un règlement basé sur le droit, internationalement reconnu, du peuple sahraoui à lautodétermination ».
Le représentant sahraoui a mis en exergue, à ce propos, « la faiblesse dont lOnu a jusque-là fait preuve dans le traitement de la question sahraouie, puisque cette organisation nest pas parvenue à faire respecter les décisions quelle avait prises, doù lentêtement du Maroc qui continue à la défier ».
Les participants ont, dans ce contexte, exprimé leur « étonnement » devant lattitude de lOnu qui a déployé en 1991 une mission au Sahara pour veiller à lorganisation dans les plus brefs délais dun référendum sur lautodétermination, « mais qui se trouve, 19 ans après, dans lincapacité de mener à son terme cette tâche du fait des manSuvres marocaines ».
« Cette attitude de lOnu est une parfaite illustration de la politique des doubles standards », ont-il estimé.
M. Fadel a tenu à souligner, à ce propos, qu »en persistant dans cette position, lOnu ne laisse dautre choix au peuple sahraoui que de reprendre les armes car il semble que cest le seul langage que connaît le Makhzen marocain ».
De son côté, le président de lAssociation des avocats et des journalistes de Saint-Pétersbourg, M. Sergueï Mikhaïlov, a évoqué lhistoire de la lutte du peuple sahraoui et lévolution de la situation dans cette partie du monde, notamment en matière de droits de lhomme.
M. Mikhaïlov, qui a animé avec M. Fadel un débat diffusé par la quatrième chaîne de télévision dEkaterinbourg en marge de la conférence, a mis en exergue la situation des détenus sahraouis dans les prisons marocaines qui observent une grève illimitée de la faim, entamée depuis cinq semaines.
Il a également souligné le rôle joué par la femme ainsi que par la jeunesse aussi bien dans les territoires sahraouis occupés que dans le sud marocain et les sacrifices quils consentent dans le cadre de l »Intifada » du peuple sahraoui.
M. Mikhaïlov a vigoureusement condamné les « campagnes de répression contre les militants sahraouis des droits de lhomme qui sont jetés dans les geôles marocaines pour avoir revendiqué un droit que leur a reconnu lOnu depuis des dizaines dannées, à savoir le droit des peuples à lautodétermination ».
« Nous devons continuer à Suvrer à faire connaître la lutte du peuple sahraoui et à prendre part à toute action susceptible de briser le blocus médiatique que tente dimposer le Maroc pour occulter le combat des Sahraouis en général et la tragédie des prisonniers qui croupissent dans ses geôles, en particulier », a-t-il souligné.
Il a enfin appelé les Nations unies à « revoir leur position et à Suvrer à permettre au plus vite au peuple sahraoui dexercer son droit à lautodétermination comme le stipule la Charte de lOnu, et à protéger la population sahraouie désarmée qui refuse la politique du silence et du fait accompli ».(SPS)

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