Droits de l'homme : une ONG belge se mobilise pour l'élargissement des prérogatives de la MINURSO

Bruxelles, 21/04/2010 (SPS) Le Comité belge pour le soutien au peuple sahraoui mène actuellement une campagne de sensibilisation auprès des autorités belges et des chancelleries européennes à Bruxelles afin qu’elles agissent pour que le monitoring des droits de l’homme au Sahara occidental soit inclus dans le mandat de la Minurso.
Reçu au ministère des Affaires étrangères belge, le comité a demandé que « soit intégrée dans le mandat de la MINURSO la question du respect des droits de l’homme dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc », a déclaré le sénateur Pierre Galant, président du comité et également président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO).

« Aujourd’hui, dans les territoires sahraouis (occupés), il y a un manque grave de contrôle sur le respect des droits de l’homme parce que la MINURSO est la seule mission des Nations unies qui n’a pas le mandat des droits de l’homme dans ses prérogatives », a-t-il déploré.

Par ailleurs, le comité a également rappelé à ses interlocuteurs le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme étant « la seule règle de solution » pour le conflit entre le Maroc et le Sahara occidental.

Les membres du comité ont également demandé à ce que « la Belgique alerte le Maroc et son ambassade à Bruxelles pour qu’elle ne laisse pas les Sahraouis crever de faim dans les prisons ».

L’autre aspect sur lequel le comité a insisté est l’annulation de l’accord de pêche UE-Maroc qui « porte atteinte aux intérêts économiques des Sahraouis et à leur intégrité territoriale ». « Nous avons demandé que la Belgique, au sein même de l’Europe, doit être très attentive à la question de l’accord de pêche qui va être négocié entre le Maroc et l’Union européenne pour que le Sahara occidental reste en dehors des zones territoriales marocaines », a précisé M. Galant.

M. Galant a soutenu que le ministère a été très « intéressé » par le message du comité d’autant, a-t-il ajouté, que ceci intervient au moment où la Belgique est en passe de prendre la présidence tournante de l’UE.

Durant son mandant, elle devra voir ce qu’elle pourrait faire pour que les négociations engagées par Christofer Ross puissent « progresser notamment en ce qui concerne le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il dit.

Dans le cadre de son action de mobilisation des pays membres du Conseil du sécurité en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental, le comité a rencontré l’ambassadeur d’Autriche à Bruxelles, M. Karl Schramek, et le chargé d’affaires à l’ambassade du Grand-Bretagne, M. Dave Prodger, auxquels il a exprimé les mêmes doléances.

Selon Pierre Galant, M. Prodger a estimé que la responsabilité de protection est un thème crucial. « La Grande-Bretagne travaille en collaboration avec le gouvernement belge pour introduire cette notion dans la politique générale de l’Europe », a-t-il indiqué en s’engageant à communiquer les exigences de la délégation à Londres et à New York. De son côté, l’ambassadeur autrichien a partagé avec la délégation du comité ses « préoccupations sur la situation des droits de l’homme et humains dans les territoires occupés » et il s’est engagé à transmettre sa demande au ministère des Affaires étrangères autrichien et à leur délégation à New York. (SPS)

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