Par Ghania Khelifi
Les cérémonies sont programmées dans toutes les villes de France pour rendre hommage aux anciens combattants et pour célébrer le jour de la victoire sur lAllemagne nazie. Mais rien nest prévu pour ces milliers dAlgériens massacrés parce quils ont cru, eux aussi, à la libération.
La commémoration du 8 mai 1945 en France est toujours un moment difficile pour les Algériens vivant en France car le déni de ce dont leurs compatriotes ont été victimes à Sétif et Kherrata revient avec toute sa brutalité. Les cérémonies sont programmées dans toutes les villes de France pour rendre hommage aux anciens combattants et pour célébrer le jour de la victoire sur lAllemagne nazie. Rien nest prévu pour ces milliers dAlgériens massacrés parce quils ont cru, eux aussi, à la libération. Des associations algériennes marqueront cette date par des conférences et cérémonies de recueillement, mais la France officielle persiste dans son refus de reconnaître ses crimes coloniaux. Les esprits sont de plus en plus loin de cette reconnaissance si lon en juge par les propos des uns et des autres. Recemment, à lAssemblée nationale française un député, un certain Jacques Myard, a interpellé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur une lettre officielle adressée à son homologue algérien.
Le député lui y a rappelé que «la presse a fait état dun courrier adressé à votre homologue algérien, dans lequel vous auriez écrit que le peuple algérien est victime du système injuste et dégradant quétait le système colonialiste. Jattends un démenti de votre part car il faut regarder devant soi et se comporter en partenaires. Les Algériens veulent toujours nous ramener à la période coloniale, nous pourrions leur parler des barbaresques des XVIIe et XVIIIe siècles».
Ces propos nont presque pas besoin de commentaires par la liberté quils prennent avec lHistoire; ils disent cependant à quel point la classe politique française, dans sa grande majorité, voudrait enterrer son passé colonial au détriment de la mémoire algérienne. Kouchner a confirmé lenvoi de ce courrier en ajoutant: «mais je ne juge pas de la sorte ceux qui, sur place, ne profitaient pas du système» (colonial ndlr). Il sagissait dun mouvement de lHistoire avec des conduites humaines souvent extrêmement dignes et justes». Kouchner ne pouvait évidemment que tempérer sa déclaration sur la violence colonialiste en distinguant entre «bons» et «mauvais» colons. Il est moins diplomate quand il sagit de la relation franco-marocaine. Interrogé justement sur la position de la France sur la question du Sahara Occidental, il nhésite pas à prendre position pour Rabat. «Quoique je connaisse bien Tindouf, je ne suis pas responsable du problème sahraoui. La frontière entre lAlgérie et le Maroc est lune des plus hermétiques au monde.
A linstar de lONU, nous avons salué comme une avancée la proposition dautonomie déposée par les Marocains sur le bureau du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon». Le ministre français omet de signaler que le peuple sahraoui ne veut pas de cette proposition et quil a exprimé clairement sa détermination quant à la souveraineté du Sahara occidental.
Encore une fois, Paris veut faire croire quil existe et «un bon et un mauvais» colonialisme et que les sahraouis seraient satisfaits de vivre sous «protectorat» marocain.
Les cérémonies sont programmées dans toutes les villes de France pour rendre hommage aux anciens combattants et pour célébrer le jour de la victoire sur lAllemagne nazie. Mais rien nest prévu pour ces milliers dAlgériens massacrés parce quils ont cru, eux aussi, à la libération.
La commémoration du 8 mai 1945 en France est toujours un moment difficile pour les Algériens vivant en France car le déni de ce dont leurs compatriotes ont été victimes à Sétif et Kherrata revient avec toute sa brutalité. Les cérémonies sont programmées dans toutes les villes de France pour rendre hommage aux anciens combattants et pour célébrer le jour de la victoire sur lAllemagne nazie. Rien nest prévu pour ces milliers dAlgériens massacrés parce quils ont cru, eux aussi, à la libération. Des associations algériennes marqueront cette date par des conférences et cérémonies de recueillement, mais la France officielle persiste dans son refus de reconnaître ses crimes coloniaux. Les esprits sont de plus en plus loin de cette reconnaissance si lon en juge par les propos des uns et des autres. Recemment, à lAssemblée nationale française un député, un certain Jacques Myard, a interpellé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur une lettre officielle adressée à son homologue algérien.
Le député lui y a rappelé que «la presse a fait état dun courrier adressé à votre homologue algérien, dans lequel vous auriez écrit que le peuple algérien est victime du système injuste et dégradant quétait le système colonialiste. Jattends un démenti de votre part car il faut regarder devant soi et se comporter en partenaires. Les Algériens veulent toujours nous ramener à la période coloniale, nous pourrions leur parler des barbaresques des XVIIe et XVIIIe siècles».
Ces propos nont presque pas besoin de commentaires par la liberté quils prennent avec lHistoire; ils disent cependant à quel point la classe politique française, dans sa grande majorité, voudrait enterrer son passé colonial au détriment de la mémoire algérienne. Kouchner a confirmé lenvoi de ce courrier en ajoutant: «mais je ne juge pas de la sorte ceux qui, sur place, ne profitaient pas du système» (colonial ndlr). Il sagissait dun mouvement de lHistoire avec des conduites humaines souvent extrêmement dignes et justes». Kouchner ne pouvait évidemment que tempérer sa déclaration sur la violence colonialiste en distinguant entre «bons» et «mauvais» colons. Il est moins diplomate quand il sagit de la relation franco-marocaine. Interrogé justement sur la position de la France sur la question du Sahara Occidental, il nhésite pas à prendre position pour Rabat. «Quoique je connaisse bien Tindouf, je ne suis pas responsable du problème sahraoui. La frontière entre lAlgérie et le Maroc est lune des plus hermétiques au monde.
A linstar de lONU, nous avons salué comme une avancée la proposition dautonomie déposée par les Marocains sur le bureau du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon». Le ministre français omet de signaler que le peuple sahraoui ne veut pas de cette proposition et quil a exprimé clairement sa détermination quant à la souveraineté du Sahara occidental.
Encore une fois, Paris veut faire croire quil existe et «un bon et un mauvais» colonialisme et que les sahraouis seraient satisfaits de vivre sous «protectorat» marocain.
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