La fameuse phrase du général Giap, affirmant à Alger que le colonialisme ne retenait pas les leçons et quil était un mauvais élève, se vérifie une fois de plus avec lentêtement du Maroc à poursuivre loccupation du Sahara occidental et la répression des populations autochtones, les propriétaires authentifiés.
Dans son entreprise coloniale, le trône préfère sappuyer sur les «trois pieds nickelés», en plus des «pilleurs dorganes», plutôt que de sen remettre aux résolutions onusiennes dans le cadre de la légalité internationale pour trancher le conflit né de son invasion du territoire. Il y a à peine une semaine, le trône sortait, tête basse, terrassé par un splendide ippon de la frêle Aminatou Haider. Dans un combat au finish, la sympathie mondiale lui allait à elle. Tout le monde la supportait à elle, et pas une seule voix nosait conforter le sultan. Du moins pas publiquement. Les capitales alliées ne purent que lui conseiller& labdication pour minimiser les dégâts. Rabat en a-t-il tiré les leçons ?
Apparemment non puisquil sattelle à transformer, verbalement bien sûr, son Waterloo en Ghazouate Badr, à convaincre que le trône a changé le Sahara occidental en un Eden des droits de lhomme et que cest Alger qui est à lorigine de la confiscation du passeport de Mme Haider, de sa déportation sur Lanzarote et de sa magistrale riposte. Le Makhzen continue ainsi à dénier tout génie et tout droit aux Sahraouis.
Lidentité sahraouie nexiste dailleurs pas depuis le 6 novembre dernier pour le roi, et au Sahara occidental il ny a que des Marocains ou des traîtres, disait-il avant que Mme Haider ne le corrige. Mais Rabat dit quand même son «attachement aux négociations» avec les Sahraouis. Sauf quil sarrange toujours pour oublier que les négociations se feront sur la base des deux propositions, la sienne et celle des Sahraouis, ou ne se feront pas. Comme il sarrange pour omettre que toutes les résolutions onusiennes prévoient que la solution à laquelle on parviendra permettra «lautodétermination du peuple du Sahara occidental». Un principe que ni Paris, ni Madrid, ni Washington nont osé contourner.
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