Lorsque le bourreau s'affiche en victime

Trente-quatre ans d’exode, de souffrances, de guerre au Sahara Occidental ont, nécessairement, comme conséquence, l’apparition de phénomènes étranges au point de nous étonner.



Jadis, on disait « ce lionceau fils de ce lion », aujourdhui on peut dire cela aussi mais dune autre manière ; on pourra dire « ce serpent fils de cette vipère ». Jadis aussi on disait « vis longtemps, tu entendras des étrangetés ». Ce sont là des vérités pour ceux qui nont plus honte au point où un membre de la famille Sayed s’affiche en démocrate et se permet de critiquer la gestion de la direction du Front Polisario.
Cette famille était derrière tous les malheurs actuels des sahraouis. Une famille de pervers narcissiques qui utilisent les autres comme sils nétaient que des objets. Pour eux, les autres n’étaient que des marionnettes entre leurs mains, et ils faisaient des choses que nous naurions même pas osé imaginer (soit à lencontre de notre morale soit de notre éducation). Ils prenaient les citoyens pour leurs esclaves du fait qu’ils sont les frères d’El Ouali Moustpha Sayed, le créateur du Front Polisario, mort dans une attaque contre la capitale mauritanienne, Nouakchott, en 1976. Pour eux, le mouvement de libération sahraoui était leur digne héritage. Alors, ils méprisaient tout le monde, ils réprimaient, et ils crachaient sur toute personne qui osait lever la voix contre leurs pratiques. Il était monnaie courante d’insulter les gens, les rabaisser plus bas que terre, les traiter encore moins bien quun chien& 
Bachir Moustapha Sayed, après la mort de son frère, est devenu le cerveau moteur du mouvement et son frère, Baba, représentant en France. La lutte pour le pouvoir entre Bachir Sayed et Omar Hadrami, ce dernier devenu plus tard transfuge à la solde du régime marocain, ont laissé des sequelles que nous pouvons encore aperçevoir, de nos jours. 
Le caractère insolite de Baba Sayed a fait que nous avons perdu la sympathie d’une grande partie de la diaspora sahraouie en France, sans compter son grossier comportement avec tous les militants du Front. Et pour remplir le vase, il a fini au Canada comme demandeur d’asile où il a passé des années à harceler la direction du Front avec des publications largement expolitées par les moyens de propagande ennemie. 
Aujourd’hui, depuis quelques temps, en public comme en privé, sur le net comme autour d’une séance de thé à la menthe, il s’affiche comme démocrate qui revendique des réformes au sein du Front. Il se répand en critiques, il s’en prend à la direction du Front Polisario. Il l’accable et l’accuse de tous les maux qui accablent la cause sahraouie. Il est drôle de voir la façon dont les bourreaux dhier peuvent se présenter en victimes aujourd’hui. 
Au sein de la communauté sahraouie, il y a, certes, unanimité sur le fait que l’actuel leadership du mouvement sahraoui ne répond pas pleinement aux aspirations du peuple. Loin de moi l’idée de défendre les dirigents du Front, mais dans le cas concret de M. Baba, cet acharnement contre les responsables sahraouis, est-il poussé par des objectifs nobles ou est-ce seulement de l’égoïsme? Les connaisseurs de Baba savent  qu’il fait partie des personnes qui réfléchissent et agissent seulement en fonction de leurs intérêts personnels. 
La direction du Front Polisario est loin d’être parfaite, mais Baba Sayed n’est pas le mieux placé pour lui faire des reproches.

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